30.11.04

Tu es vivante et pourtant tu es déjà partie.

La maladie te ronge au quotidien, lentement mais surement. Elle est là sournoise comme le venin du serpent qui tue tout doucement. Ce n'est pas du sang qui coule dans tes veines.
Tu es vivante et pourtant tu es déjà partie. Tu es absente, dans un autre monde qui n'est pas le nôtre. Tu deviens une etrangère.

Terrible sensation que cette relation maternelle qui change et se distant plutôt que de se renforcer au fil du temps. Où es tu, toi qui m'a donné la vie, toi qui m'a tout donné sans compter ?
Je suis fier de toi et de ce que tu nous as donné, de la famille que tu as enfantée, des moments de joies et de peines partagés, des rires et des pleurs échangés.
Quelle leçon d'humilité, tu as donné ton amour sans retenue, sans calcul, comme une source intarissable. Pourtant tu méritais une autre vie, moins marquée par la souffrance, tu as connu la guerre, l'absence maternelle, la fuite, la résignation, la famille, ta famille, notre famille, la raison, le devoir... la maladie.

Je te ressemble tellement, j'ai hérité de ta sensibilité. Tu m'as donné cette féminitude que les hommes n'ont pas et qui pourtant est une grande richesse. C'est un don, un héritage maternel.

Jusqu'où tout ça va nous mener ? quels souvenirs vais je garder ? Il va me falloir puiser dans les souvenirs passés pour ne pas rester sur la dernière impression, celle qui va durer encore quelques temps, que nous allons partager tous ensemble, dans la souffrance et la présence absente de celle qu'on aime et qui nous a aimés.

Pardon de rester immobile et impuissant comme un enfant.

Merci pour ton amour donné,
Merci pour les qualités que tu nous as livrées,
Merci pour la vie que tu nous as transmise,
Merci...


29.11.04

Sauront elles me pardonner ?

Combien en ai-je fait souffrir ? Combien en ai-je déçues sans qu'elles comprennent pourquoi je les repoussais doucement mais définitivement ?

Sauront elles me pardonner ?

Elle n'a jamais insisté, comme si elle avait deviné, résignée, compréhensive... elle s'en est allé à la découverte de quelqu'un d'autre. Il faut aller vite pour ne pas s'enflammer, se projetter, s'inventer des rêves, idéalliser...

Une grande leçon d'humilité, merci à vous les filles, merci à vous nos mères, vous n'êtes pas compliquées, vous respectez, vous aimez et par amour vous vous effacez...

Je m'en suis allé, sans me retourner... saurez vous me pardonner ?

28.11.04

"Un long dimanche de fiançailles"

Si à 7 le téléphone n'a pas sonné,
Si j'arrive au bout de la rue avant qu'une voiture ne me croise,
Si la pluie ne tombe pas avant midi,
Si je suis passé à la caisse avant celui de la caisse voisine,
C'est qu'il y a de l'espoir, que ça n'est qu'un mauvais cauchemar, que le rêve va reprendre.

Ma vie est actuellement un long dimanche de fiançailles. Mon Autre va réapparaitre, fidèle à ce qu'il était aux premiers jours.

Elle y a cru dès le premier jour,
Elle n'a jamais baissé les bras malgré tous les bons conseils de ceux qui se disent proches ou amis,
Elle a gardé l'espoir au risque de se détruire,
Elle a été fidèle à la promesse faite à elle-même et à celle qu'elle lui a fait secrètement,
Elle a voulu garder la magie, la pureté de l'Amour, de la parole donnée
Elle a bravé l'horreur, les blessures, les évidences trop évidentes pour être vraies,
Elle a pleuré,
Elle s'est battue, a cogné, s'est obstinée jusqu'à ce que ceux qui savent craquent,
Elle s'est donné les moyens, a été futée,
Elle a fait tout ça par Amour,
Amour pour ce qu'elle a de plus cher au monde,
Amour unique, parfait et merveilleux,
Amour d'enfance, Amour d'adultes,
Parce que c'était lui et pas un seul Autre,
Parce qu'il était Son Autre.

J'ai encore la force, parce que l'Amour de mon Autre me booste, parce que j'ai la faiblesse de croire en l'Amour, unique, fidèle, partagé, respecté, insouciant...

Ma vie est un long dimanche de fiançaille.

"Toi, tu es mon autre
La force de ma foi
Ma faiblesse et ma loi
Mon insolence et mon droit

Moi, je suis ton autre
Si nous n'étions pas d'ici
Nous serions l'infini

Et si l'un de nous deux tombe."

27.11.04

L'histoire se répète sans fin.

Un goût amer dans la bouche, une impression de déjà vu, de déjà vécu, je me réveille chaque matin fatigué de ce qui m'attend. Demain sera comme hier. Il me jettera comme on m'a jetté auparavant.
Pourquoi dois je me lever ce matin pour revivre mon hier ?

Je suis un zombi, un drogué, je suis en manque, il me faut une overdose pour me guérir.

Il me manque, "si seulement je pouvais lui manquer".

Comprendra t il un jour combien il compte pour moi ? qu'il est ma drogue, mon carburant, mon énergie.

"Tous les cris les SOS..."

Dans quelles circonstances a t il ecrit ce SOS ?
Il a si bien traduit ce que je n'aurai su écrire.

J'ai encore l'énergie de crier, de te tendre la main, d'attendre que tu lises le message déposé dans cette bouteille...

Les mots, les cris, les larmes ne changeront pas l'histoire qui s'écrira demain.

"Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie"

26.11.04

Téléchargements et commerce... Quel avenir pour la culture ?

Que faut il faire ?

Le téléchargement sur internet perturbe très certainement l'equilibre de toute une industrie ronronnante : audio, vidéos, jeux...

Les producteur, distributeurs, concepteurs, auteurs, interprètes... n'arrivent pas à tenir un même discours sur le sujet. Certains s'acharne à dire que c'est la mort de la création qui ne pourra plus vivre dans quelques temps, d'autres au contraire soulignent l'accès à la découverte culturelle (un peu comme l'accès à une bibliothèque ou une vidéothèque) incitant par la suite à l'achat.

Est ce un crime de télécharger au point de mettre en oeuvre tout un système de traque très aléatoire pour taper au hasard dans la foule ?

Cette méthode date d'une autre époque.

Attention télécharger nuit gravement à la santé !

Premiers pas...

Et bien bonjour à tous,

Voici mes premiers pas sur un blog qui débouchera peut etre par la suite sur un site.

A quoi va servire mon blog ? à la même chose qu'aux autres auteurs de blog, à rien, à tout.

Il va vivre pour mourir. L'avenir m'indiquera sa longévité.

Il y a bien quelques voyageurs perdu qui passeront me voir, me dessiner un mouton, m'apprivoiser...

Merci pour cette visite.

Hervé