23.12.06

Bon, un noir déjà, mais un homosexuel...

Sixième édition du grand show annuel de TF1. Sixième gagnant, 4 filles, 2 garçons, on a déjà oublié les prénoms de quelques un(e)s. Stars éphémères, stars d'une saison, stars sans lendemain. Ils sont et seront ce que le public veut bien faire d'eux. Le talent ne suffit pas, le public est intransigeant et vote selon ses propres critères, références sociales, mimétisme, la télévision vulgarise la starisation mais rend la légende éphémère.
C'est donc Cyril, mon candidat préféré, je dois bien l'avouer, depuis quelques semaines, qui l'emporte pour cette nouvelle édition. Une sixième édition qui a eu le mérite de relancer tout l'intérêt de l'émission avec des élèves déjà expérimentés et pour certains plus agés et plus mûrs.
Pourtant c'est un jeune de 19 ans qui se retrouve projetté en un soir à la tête d'un million d'euro. Formidable victoire pour lui qui a souffert de son image pataude, d'une voix peu virile mais tellement pure, d'une couleur qui ne s'ignore pas, d'une sexualité qu'on ne choisit pas... J'aurai aimé pronostiquer cette victoire, mais le doute m'a envahit en consultant les votes sur le blog de JMM qui donnait Dominique largement victorieuse. Le public d'un vote gratuit n'est donc définitivement, pas le même que celui d'un vote payant d'autant que les DOM TOM auraient votés en masse pour l'enfant du pays.
TF1 chaine privée mais ô combien conventionnelle ose la différence et les Français assument enfin les différences, après une Magalie aux formes généreuses, c'est donc un garçon, de couleur, et gay qui remporte la victoire de la plus célèbre et plus vieille émission de Real TV du PAF. Les gays peuvent penser que les mentalités évoluent pourtant il ne devait pas y avoir beaucoup de klaxon et de "rainbow fly" hier soir dans le marais Parisien.
Cyril a été artistiquement à la hauteur de ce qu'exige le programme, malheureusement je ne pense pas qu'il ait l'envergure d'une carrière solo, il fera sans nul doute un très bon artiste pour une comédie musicale par exemple.
Il n'en reste pas moins que comme je l'ai écrit il y a quelques semaines, il me trouble par sa ressemblance, au delà du physique, avec un vieil ami (le mauvais caractère en moins) qui lui aussi à de l'or entre les doigts mais qui fait tout pour l'ignorer. Peut être que lui aussi un jour, acceptera simplement ce qu'il est, se laissera doucement approcher, séduire et apprivoiser, alors lui aussi sera une "star" lumineuse dans le ciel de ceux qui l'entoure. Une nouvelle étoile dans le ciel du Petit Prince.

16.12.06

Si nous avions sû il y a 10 ans...

Nous étions jeunes et insouciants. Il y a 10 ans une rencontre allait changer la vie de deux adolescents qui allaient commencer un chemin ensemble. Ils n'imaginaient certainement pas que 10 ans après ils chemineraient encore ensemble. La famille s'est aggrandie depuis.
A cette époque j'occupais plus mon temps après que pendant le travail. J'étais bien plus serein ou peut être naïf et innocent. Je n'avais pas rencontré l'Amour, je n'avais pas rencontré la passion, ni la trahison. C'était un autre temps, ni meilleur ni moins bien qu'actuellement, un temps différent.
Je me souviens de mon début de parcours professionnel, mes hésitations, mes incertitudes. Déjà mon recul, mon regard pausé qui observe, spectateur de la scène qui se jouait devant moi. Je m'amusais déjà d'observer, d'analyser, parfois transparent mais tellement jubilatoire. Une sorte de passivité qui me joue des tours de temps à autre. La culture de l'autre, l'écoute, rester attentif, anticiper sans cesse toujours et encore. Anticiper, voilà certainement le plus difficile à vivre. Un mélange de force et de faiblesse. Prévoir est rassurant mais tellement usant, il faut tout imaginer, étudier toutes les hypothèses, s'y préparer, même au pire, maîtriser le risque et l'inconnue, tout faire pour quelque part ne pas affronter ses peurs.
Et puis aujourd'hui, constater que peu de choses ont changé, mais que la sérénité s'installe, qu'anticiper ne sert à rien ou presque, mais que les peurs se font plus silencieuses, plus discrètes. Je m'amuse toujours autant depuis mon observatoire, à regarder le film de la vie se jouer sous mes yeux. Quelle spectacle extraordinaire que tous ces mortels qui s'emmurent et se protègent comme s'ils ont l'éternité devant eux. Je pense à Ulysse qui avait rencontré un homme sur une planète, condamné à refaire sans cesse le même geste, pour l'eternité, pousser une boulle au fond d'un gouffre avant qu'une nouvelle boulle ne réapparaisse en haut du goufre. Sorte de prémice des temps modernes.
Il m'est impossible de me remémorer parfaitement ce que j'ai vécu depuis 10 ans bien que j'allais prendre une décision importante pour ma sécurité et les années à venir. Que de moments vécus depuis. Je ferai certainement le même constat dans 10 ans en me disant "Si nous avions sû il y a 10 ans..."

La violence dans tous ses états.

La soirée a pourtant été agréable. Je me demande parfois si je fais bien d'être si prévenant et si disponible pour Flo. J'ai joué le taxi depuis la gare. Ses cheveux ont poussé et c'est la première fois que je le vois ainsi. Je vois bien que je ne suis pas objectif et que je perds mes moyens. Nous dinions dans cette chaine de supermarché. Comme toujours il parle fort mais peu importe. Je n'ai d'yeux et d'oreilles que pour lui. Il est jeune, insouciant et si drôle. Il me raconte une fois de plus les dérapages de sa relation. Je ne dis plus rien, il ne m'écoute plus. Une nouvelle étape est franchie, celle de la violence. Anodine à l'écouter, pourtant c'est exactement ce que je lui avais prédit : la reproduction de ce qu'il a vu plus jeune, un père violent avec sa femme. Plus j'irai à contre courant, plus il aura de la force pour s'accrocher. Je fais donc le choix de me taire. Il se persuade d'un amour qui n'existe pas, il attend des choses qui ne viennent pas, il idéalise celui qui est sournois et petit à petit le façonne et le manipule. Flo a changé en quelques mois, il n'aurait jamais accepté ça en début d'année. Il ne se reconnaitrait pas. Il était beau hier soir, j'ai pensé à lui ce matin en passant en voiture, pas loin de son lit dans lequel il devait dormir profondément. Je patiente encore, mais pour combien de temps. J'ai peur de devoir couper les ponts pour nous protéger.

Au fond, je ne sais pas ce qu'il a écrit ou pas écrit, ce qu'il a dit ou n'a pas dit. Mais c'est une bombe qui fait jaillir toute la haine que l'Homme peut avoir en lui. Est ce une haine sur les propos eux-mêmes ? est ce de l'homophobie cachée ? est ce envers l'homme lui-même, son age, ce qu'il représente dans ses émissions...? Je n'ai pu m'empecher de réagir à cette violence et puis la raison m'a apaisée. Je n'entre plus dans ce jeu où je ne veux pas aller. Qu'on m'y amène ne servira à rien. J'ai honte, honte d'eux, de ce qu'ils disent et écrivent, honte qu'ils ne sachent pas expliquer pourquoi, honte que le débat ne veuille plus rien dire pour beaucoup, honte qu'on crache, qu'on tape, qu'on salisse et qu'on ne parle pas.
J'ai compris ce qu'a voulu dire Sevran si maladroitement sur la fécondité Africaine. Au-delà d'une gestion artificielle de la démographie, il aurait pu s'appuyer sur les MST mais visiblement ça n'effraie personne ; l'Afrique c'est tellement loin... Et puis Sevran dérange, lui qui est passé de Mitterand à Sarkozy, passer de gauche à droite serait bien la preuve d'une instabilité, non ?
Sevran est assez grand pour se défendre seul et assumer ses propos s'ils sont ceux colportés par une presse assassine. JMM pourtant, que je croyais être un ami de Sevran (et je pense qu'il l'est encore), a pourtant largement contribué sur son blog et sur Europe 1, à envenimer cette polémique. Lui qui a souffert de son emission people sur TF1 jusqu'à en perdre sa place, lui qui a fermé en avril dernier son blog suite à des soi-disant "blessures" après des attaques de 2 journalistes de Libération, celui là même semble avoir la mémoire courte et retomber lamentablement ces derniers temps dans le people et le scandale.
J'en veux pour preuve un sujet sur Marie Drucker et François Baroin mis en ligne puis censuré, puis retiré, puis remis en ligne de façon épurée... Décidement on commet irrémédiablement les mêmes erreurs. L'Histoire devrait nous servir de mémoire et d'expérience mais l'amnésie nous gagne à chaque instant. Nous en avons encore eu la preuve cette semaine avec un grand forum des plus grands révisionnistes de la planète. Triste époque.

Et puis il y a eu le clin d'oeil de la semaine, ce coup médiatique formidable de la RTBF mettant le chao dans le pays en moins d'une demie-heure. Le Roi est en fuite au Zaïre (ancien Congo Belge), la Flandre a autoproclamé son indépendance (depuis le temps qu'elle en rêve)... Seul petit oubli, que devient la Wallonie ? Indépendante par la force des choses ou en demande de rattachement à un pays voisin ? Au delà du fond du débat qui ose clairement être posé sur la table puisque les politiques Belges refusent d'en parler ailleurs que dans les couloirs, il y a une audace incroyable d'une chaine publique de créer un tel canular.
En France aucune chaine du groupe France Télévision n'oserait faire ça, même pas TF1 qui se veut une chaine relativement convientionnelle, seule Canal + dans ses heures de gloire, au début des années 90 aurait pu oser une telle action. Chapeau la RTBF ! Reste à savoir si au-delà de la stupeur et du mécontentement de la plupart des Belges sur la méthode appliquée (89 % ont cru jusqu'au bout à la véracité de l'information, très bien menée d'ailleurs) le débat sur le devenir des 2 communautés sera bien étudié par les politiques. Affaire à suivre...

MAM ne se présentera pas.

Si tu ne veux pas affronter ton adversaire dans un combat, organise un duel avec ton (meilleur) ami. Un débat plutôt "conventionné" où ton ami jouera l'avocat du diable pour que tu puisses exprimer le meilleur de tes idées et propositions.
C'est en quelque sorte ce qui se passe actuellement à l'UMP. MAM ne se présentera pas, j'en suis intimement convaincu. Elle est là pour permettre à Nicolas Sarkozy d'exprimer ses idées et son programme pour la Présidentielle. Et comme il est bien trop tôt pour aller affronter publiquement Ségolène Royal, l'UMP a fait le choix d'exprimer une pseudo-concurrence interne qui disparaîtra d'ici janvier. L'union des ex-candidats marquera la fin de la compétition interne. Tous unis derrière le candidat unique de la majorité, seuls quelques candidats de peu de poids maintiendront une candidature hors UMP.
Viendra ensuite le temps d'affirmer un programme plus en détail, de lancer à travers la France tous les VRP et ambassadeur du candidat unique pour convaincre les comités locaux et enfin d'affronter Ségolène Royal dans des débats télévisés. Attention il ne faudra pas oublier d'autres candidats qui pourraient jouer un rôle clé pour le second tour.
Sarkozy dérange, même au sein de la majorité, mais force est de constater qu'il est actuellement le plus populaire. Il faudra bien mettre les fiertés de côté pour faire gagner le parti. Espérons que même Chirac joue le jeu. On sait très bien qu'il a contribué à faire gagner Mitterand en 1981 et que ce dernier lui à rendu la pareille en 1995 pour faire perdre Jospin. La guerre des chefs d'Etat pourtant au service des citoyens.
En attendant nous perdons nos chanteurs et autres fortunes soumis à l'ISF.

6.12.06

Quelque chose en toi, ne tourne pas rond.



"Quelque chose en toi ne tourne pas rond, un je ne sais quoi qui me laisse con. Quelque chose en toi ne tourne pas rond mais autour de moi tout tourne si rond."

Hier soir, 17h30, le parking du supermarché est aussi sombre qu'une nuit sans lune. Les bureaux ne sont pas vides qu'il fait déjà un noir d'encre. Il ne fait pas froid mais cette nuit ambiante est assomante. Il règne un goût de nuit polaire, une vie sans soleil, une vie sous-terraine, "under-world". Quelque chose ne tourne pas rond. Les caddies se pressent, se bousculent et s'entre-choquent. L'euphorie de Noël est bien là. Les rayons débordent de futilités et de douces attentions. Tout à coup il y a du pouvoir d'achat aux caisses du supermarché et les tickets de caisse sont à 3 chiffres.

"Des balles doum doum aux roues des bagnoles, au rythme tchouc tchouc du train des Batignolles, au murmure de la ville au matin des nuits folles rien ne t'affole."

Paroles d'accusé samedi dernier sur Europe 1. Elle a tué la maitresse de son ex-mari. Elle a une voix douce et tremblante, l'émotion la gagne à chaque instant. On n'imagine pas en l'entendant qu'elle ait pu faire un tel acte. Elle raconte, elle explique le déroulement de sa folie meurtrière. Elle menace de pleurer à chaque instant. Elle a la voix d'une jeune femme, pure et naïve. On lui donnerait le bon Dieu sans confession et pourtant... Quelque chose en toi ne tourne pas rond.

Le journaliste ne la juge pas, il l'écoute et l'aide à se confier. L'auditeur se demande si nous sommes tous capable de plonger dans la folie meurtrière à tout instant. L'esprit est il si fragile ?

"Et j'aime encore mieux ça, oui je préfère ça. Oh j'aime encore mieux ça, oui j'aime encore mieux ça. Car ça c'est vraiment toi. Ça se sent, ça se sent que c'est toi et rien d'autre que toi, non rien d'autre que toi... Que toi, non rien d'autre que toi... Que toi, non rien d'autre que toi !"

Je relis mes premiers posts, il y a deux ans déjà. Un long dimanche de fiançailles m'avait inspiré. Je l'ai revu dimanche dernier. "Feu mes parents, feu mes parents..." une histoire simple, un quotidien d'après guerre qui met en lumière l'importance des témoignages. Je reste fasciné sur la longue et laborieuse enquête menée à travers un pays aussi grand que la France. Comment est ce réellement possible ? Ca me fait penser à la Bible vieille de plus de 2000 ans qui n'est peut être pas si déformée ou romancée qu'on pourrait le croire. Par amour on soulève des montagnes, on va au bout du monde, on ne perd pas espoir, on se bat, on pardonne, on laisse les bavards parler et se décourager, on apprend la patience, on renforce ses sentiments, on est pugnace, on mène son enquête, on donne sa vie... "S'il n'a pas plu avant midi c'est qu'il est encore vivant", "S'il ne fuit pas c'est qu'il m'aime encore". J'aime encore mieux ça, oui je préfère ça, j'aime encore mieux ça, que toi, non rien d'autre que toi, que toi. Quelque chose en toi, ne tourne pas rond.


2.12.06

Sensualité et pénombre.

"Elle a éteint la lumière et qu'est ce qu'elle a bien pu faire, juste après..." Elle est allée prendre l'air, loin des odeurs d'ether et de sang. Elle a allumé une cigarette abritée sous le haut vent des urgences en pensant à son militaire qui lui manque déjà. Elle veut un enfant de lui mais ne voudrait pas un orphelin. Son quotidien est envahit par la maladie, les accidents et la mort. Elle vient pourtant d'assister à la vie, un garçon que sa mère appellera Noé. Un enfant né sans père et dans une grande difficulté mais qui est sauvé.
Elle veut sauver d'autres Noé, aider les mères abandonnées, battues. Elle trouve son combat bien plus juste et utile que celui de son militaire, pauvre soldat de plomb et de chair soumis aux défenses des intérêts économiques.
Elle est restée seule, dans le noir, tout juste à l'abri du vent et de la pluie, la peau humide et parfumée.
Elle est restée seule, à rêver, à n'aimer que celui dont elle veut un enfant.




Blogger.com change.

Tiens tiens, Google change son outil Blog pour une version Beta. Visiblement pas de grand changement, une utilisation légèrement simplifiée. Le Blog se démocratise mais ne va t il pas s'essoufler avant même que les outiles aient évolués ? Seuls quelques "Blog-forums" s'en sortiront ou blog à tendance commerciale ou journalistique. Sans aucun doute il reste à inventer d'autres usages qui feront la gloire et la fortune des petits génies qui seront les inventeurs de demain.
En attendant, la blogosphère contamine chaque jour de nouveaux adeptes. Bloggons, bloggons.

3.11.06

Quand le piano a le blues...

Je vais vous raconter l'histoire d'un vieu blues de Louisiane, au temps où les noirs jouaient du piano dans la mélancolie et les souvenirs. La révolte était introvertie, la fatalité régnait et chacun acceptait résoluement et tristement son sort.
C'était au temps de la Louisiane, celle du blues et du jazz, celle des ghettos par couleur et par niveau social, la Louisiane des colonies et de la religion. On chantait Dieu, on implorait Dieu, on louait Dieu.
La liberté que le blanc pensait prendre au noir, cette liberté, le noir en jouissait au travers de la musique et de son Dieu. On n'est jamais aussi libre que dans la créativité. Le blues est né dans la pauvreté et la liberté.

Je vais vous raconter l'histoire d'un vieu piano de Louisiane, triste comme le blues...

"Un vieux piano de Louisiane
Désaccordé comme un chagrin
Aux doigts d'un nègre mélomane
Jouait un vieil air de dédain.
C'était un blues à la peau noire
Qui montait de l'obscurité
Des bas-quartiers de la mémoire
Pour inventer la liberté:

Lève-toi, Dieu, et ce soir, laisse chanter ton sang noir!

L'argent fait de vous des complices,
Aujourd'hui nos dents sont salées.
Il faut nous rendre la justice
Que vos parents nous ont volée.
Nous en avons besoin d'urgence
Pour les pauvres et les affamés,
Pour les pendus de vos potences
Et pour les enfants blasphémés.
Lève-toi, Dieu, et ce soir, laisse chanter ton sang noir!

Regardez monter le déluge:
Il va tous nous passer dessus.
Ce sont les pauvres qui nous jugent:
L'acquittement ne se vend plus.
Allons, tous les grands de la terre,
Procédons au lever d'écrou,
Allons, passons à votre affaire,
Dieu dit: "Accusés, levez-vous !"



Auteur: Jean Debruynne. Compositeur: Gaëtan de Courrèges.

28.10.06

"Les blogs roulent aux mots et pas au vent..."

"Les blogs s'en vont à vive allure en ce moment. Que se passe-t-il ?"
Cédric me demande pourquoi. Je n'en sais rien. Si seulement je savais. Chaque jour, j'ai l'envie de poser la plume, fermer l'écran, effacer le monde du Petit Prince. J'ai moi aussi mes périodes de doute. Y a t il une utilité à tout cela ? Je ne crois pas mais on le fait quand même. Alors on continue de noircir les pages jusqu'au dernier souffle d'inspiration. Et un jour nous passerons à autre chose. Je voudrai juste partir le premier pour ne pas souffrir du départ des autres.

Mon Vieux.

Ca y est je rentre petit à petit dans la mouvace "Star ac 6" et mes préférences se dessinent. Mardi je regarde la quotidienne, les éval et je découvre la voix pure de Cyril. Il chante mon Vieux de Guichard et est bouleversé en pensant à son père. Ce garçon est fascinant, il a une émotion dans la voix, il n'interprète pas, il vit la chanson. Quelque chose me gène tout à coup, seul face à mon téléviseur, la pudeur peut être, l'émotion, des larmes contenues. Ce garçon me trouble, et je ne peux m'empêcher de penser à quelqu'un d'autre à travers lui, à un ami, enfin ce qu'il en reste. Cyril ose lacher ses émotions, sa peine, sa tristesse à travers cette chanson. Il ose... Son physique, son postérieur cambré, ses attitudes, ses yeux et sa bouche, tout me rappelle cet ami, qui lui n'ose pas, qui lui vit enfermé, enfermé avec ses émotions, ses rancoeurs, sa hargne et même son amour qu'il imagine partager alors qu'il le garde égoïstement. Il comprendra un jour que l'amour est un don pas un cadeau que l'on ne fait que recevoir. Il faut donner sans compter, sans calculer, sans attendre en retour, savoir prendre des risques, le risque d'être déçu. Cyril me trouble, sa voix me submerge, il se donne sans compter. Il brille comme un étoile, comme un star. Un jour, mon ami lui aussi brillera, s'il ose, s'il s'ouvre enfin sans pudeur, s'il prend le risque de vivre et d'aimer.

A l'aube du dernier matin.

7h37, j'allume la lumière du bureau que j'ai éteinte il y a moins de douze heures. Pas un chat dans ce bureau où grouillent habituellement plus de 25 personnes. Je suis seul. Derrière les grandes baies vitrées brille le noir de la nuit la plus obscure. Des yeux m'observent peut être. J'ai l'impression d'être nu, comme dans un loft télévisé puisqu'on parle de son retour prochain. Je suis candidat malgré moi. La nuit a été trop courte une fois de plus, agitée par tout un tas de questions pourtant futiles et inutiles. Je suis fatigué, fatigué de ce rythme que l'on s'impose, fatigué de n'être qu'un jouet, fatigué par les autres, leurs histoires interminables. J'aspire au repos, celui qu'on nous promet depuis toujours, dès la naissance, le repos salvateur, le repos éternel.

18.10.06

"J'ai demandé à la lune...

... si elle a vu le bleu du ciel."
Ou alors on pourrait dire "Voilà, c'est fini...", il a décidé de passer à autre chose. Le bleu du ciel s'en va, c'est l'automne, une saison aux couleurs chaudes, où il fait bon se promener dans les forêts humides au milieu des feuilles qui jonchent le sol et des chataignes encore verte. Au revoir "le bleu du ciel" bonne route vers d'autres cieux... tout aussi bleus.
Le bleu cyclade remplacera le gris boréal de ma voiture. Il en faut de l'imagination aux ingénieurs de la RNUR pour inventer ces nouvelles couleurs qui colorient nos automobiles. Comment définir le bleu cyclade ? le gris boréal ? j'en serai bien incapable. Ce sont des couleurs indéfinissables.
"J'ai demandé à la lune..." si le ciel nocture est bleu, si les étoiles brillent dans un bleu nuit, si elle a vu les flammes de l'incendie qui a brulé cette nuit de l'autre côté de ma rue. Un brasier rouge, flamboyant dans le bleu de la nuit, une tâche rouge sous le bleu du ciel.

14.10.06

Qu'aurais-je du te dire ?

Un mail reçu dans ma boite pro me rappelle combien les mots sont impuissants devant la mort. Je n'ai rien dit à J. qui a perdu son père, rien car si tous le service s'était manifesté ça l'aurait agacé j'en suis sûr. Rien car tous les mots du monde de répareront pas la façon terrible dont ça s'est passé. Rien car le Tout n'aurait pu combler le vide. Rien car la peine ne s'efface pas, elle s'apaise au fil du temps. Voilà J. pourquoi je n'ai rien dit, rien trouvé à dire. J'ai fait "comme si rien ne s'était passé" et visiblement c'est ce que tu apprécies. La vie continue, sans ton père disparu tragiquement. Ton sourrire me manque, il reviendra bien vite, je vais t'y aider. Tu es plus belle quand tu ries que quand tu pleures, ton père était certainement fier de sa fille, si belle et souriante. Oublies la maladresse de tes collègues qui pensent que s'approprier ta peine, l'hypocrisie ne t'aidera pas.
"Hervé,

Je tenais à te remercier pour ta discrétion ; merci aussi de continuer à faire comme si rien ne s’était passé. C’est déjà assez difficile comme ça à digérer mais lorsque certains me regardent avec des yeux de chien battu c’est encore pire. Mardi par exemple j’ai consolé M. qui pleurait pour moi dans mes bras…. Hier c’était au tour de S. et à chaque fois que S.M. me dit bonjour elle fait la moue….

C’est avec des attitudes comme la tienne ou bien celle d’A. que je vais pouvoir faire face et sortir un peu la tête de l’eau lorsque je ne suis pas chez moi.
C’est en toute sincérité que je te remercie

J."

Une nuit de douze heures.

Derrière le mur de ma chambre il y a une maison vide. Pas un bruit depuis le 28 mars dernier. Ma voisine est partie dans un mouroir. Elle sombre dans la maladie aux dernières nouvelles. La maison passera l'hiver ainsi, vide, froide et humide, elle me plairait bien pourtant.
Seul au fond de mon lit je pense à ceux que j'aime et à ceux qui me détestent. Il y a longtemps que je n'ai plus pleuré, je recherche la dernière fois, peut être plus d'un an. Ca me manque mais il faut une bonne raison pour cela, je n'en trouve pas.
Flo est venu diner dimanche. Je l'ai dévoré des yeux, je l'ai embêtté avec mes questions, mes suggestions. Il est beau dans son sweat. Il ne reçoit pas l'amour qu'il mérite et je trouve qu'il perd son temps mais je ne lui ai pas dit. Il est jeune, il a beaucoup de temps, il s'en rendra compte lui-même. Il me fait rire, c'est plutôt bon signe. Il écoute mes conseils.
J'ai envie d'écrire à Pascal Sevran, juste pour lui poser une question, une seule mais je dois la formuler au mieux. Je n'ai pas le droit à l'erreur sinon la réponse sera cinglante. C'est un sacré personnage. Son histoire me trouble, c'est un malade d'amour.
Ce matin 8h30, je prends la même route qu'hier soir à 20h30 en sens opposé. Douze heures dans la nuit me séparent de ce voyage. Qu'a t il bien pu se passer en douze heures pour qu'une voiture arrive au milieu d'un champ fraichement labouré. Douze heures, le temps que le soleil balaye l'autre moitié de la planète, il apparait ce matin flamboyant rouge orangé, il fera beau. Il y a eu cette nuit des sorties de boite, des mamans qui ont pris la route pour la maternité, des hommes et des femmes qui ont veillés à notre sécurité et moi je dormais, apaisé et rassuré.
Sur l'immense parking vide ce matin, il y avait un homme seul, debout au milieu de nul part, à 10 mètres des rares voitures, un caddie de golf trônant fièrement à ses côtés. "Trou du cul" ai-je pensé un instant. Il parade seul dans son désert, qu'il est bête. Je me suis garé et j'ai glissé mon badge pour entrer dans le sas de sécurité oubliant ainsi le ridicule du golfeur du parking vide. Les clients m'attendent, c'est rassurant.

13.10.06

Comme une bouteille à la mer.

"Bonjour, quand tu liras ce message je serai peut être en exil. Je m'appelle Loïc, j'ai 14 ans et je vis à Loctudy en Bretagne. Hier les allemands sont entrés dans Paris. Ils arriveront bientôt chez nous. J'ai peur et je ne pourrai plus fuir. J'ai promis hier à mon petit frère de me battre pour la France et pour lui. Je t'adresse ce message dans cette bouteille à la mer pour que tu te souviennes de mon combat. Cette bouteille traversera les mers jusqu'à la paix. Souviens toi de l'Histoire. Loïc, le 24 juin 1940."
Un SOS anonyme dans un combat qui n'était pas celui d'un adolescent. Y a t il une autre bouteille en mer pour dire qu'il en est sorti vivant ? Je regarde la mer dans l'attente d'un autre message de l'homme survivant.

7.10.06

PS, l'intérêt du parti avant l'ambition personnelle.



Il a bien fallu se rendre à l'évidence, Jack Lang a tiré sa révérence dans la course aux Présidentielles 2007. Il restera un doute quant aux 30 signatures nécessaires à sa candidature. Après Lionel Jospin qui s'est retiré, marquant ainsi la fin de tout espoir d'être un jour le 1er homme de France, c'est le 2ème candidat potentiel à s'effacer. Il explique qu'après une longue conversation avec le Pdt du PS, François Hollande, qui lui a demandé de bien réfléchir à l'intérêt du parti avant ses ambitions personnelles, il a choisit de sacrifier son plaisir de devenir candidat pour laisser plus de chance au PS face à la droite. Sage décision pour ces 2 responsables politiques qui avaient peu de chance de percer au sein même de leur parti. Lang bien que populaire n'a pas trouvé l'envergure nécessaire sur un plan de politique intérieure et internationale, Jospin quant à lui, a déçu par un choix maladroit et impulsif en 2002. De plus il a fortement critiqué Chirac à l'époque sur son âge, âge qui le rattrape aujourd'hui.
Il reste donc 3 poids lourds en compétition.
Ségolène Royal qui peut séduire en tant que première femme Présidente (la France ferait alors un choix de "modernité sexuelle" et il serait amusant que la 1ère dame de France soit en fait le 1er Monsieur de France, qui plus est le Pdt du parti) mais qui à part quelques mesures "semi-Sarkozistes" sur la sécurité intérieure, n'offre pas réellement de programme politique global.
Laurent Fabius cède lui, plus à des ambitions personnelles de pouvoir qu'à un réel esprit d'équipe et de parti. En proposant un programme dit "populaire" qui vise la France d'en bas, il ne dupe personne lui qui incarne parfaitement la gauche caviar et a plutôt pris des mesures envers les riches à l'époque où il était à Bercy (ormis la vignette automobile et un vague projet sur la redevance audiovisuelle). Il n'en reste pas moins impliqué de façon plus que trouble dans le scandale du sang contaminé mais les Français ont la mémoire courte. La plupart des victimes étant disparues depuis. Il a plutôt la réputation d'être la candidat des classes aisées. Nous verrons si ce revirement d'électorat est sincère ou manipulatoire. En tout cas il n'a pas marqué les foules en publiant son livre mélangeant le people des carottes rapées à la politique. Pas d'infos sur sa compagne, juste un fils qui a monté sa propre société de service qui se présente de temps en temps sur les plateaux télé.
Enfin il reste Dominique Strass-Kahn, un véritable poid lourd de la politique. Ancien ministre des finances, lui aussi, qui a su démissionner pour conserver l'intérêt de son parti avant ses ambitions personnelles, dans le cadre d'une mise en examen dans l'affaire de la mutuelle étudiante MNEF, affaire dans laquelle il a été condamné symboliquement. Un homme charismatique qui semble avoir l'envergure d'une fonction de représentation nationale et internationale. Il dirige sa pré-campagne de façon dynamique et moderne en créant un hymne officiel sur la musique de l'été "Zidane il a marqué" et en ouvrant son propre blog. Son épouse, Anne Sinclair, porterait plutôt bien la robe de 1ère dame de France avec tous ses devoirs et obligations.
Un choix difficile que les adhérents devront bientôt faire parmi ces 3 candidats qui se démarquent par des qualités différentes. Il reste à étudier attentivement leurs projets de campagne et à analyser la faisabilité des réalisations des promesses électorales.

L'immigration au pied du mur.

Il y a moins de 20 ans, la construction Européenne faisait tomber le mur le plus amblématique de l'Histoire. Une histoire bête, comme seuls les hommes savent en écrire. Il aura fallu du temps pour comprendre qu'on n'enferme pas les populations, que les séparations n'apportent rien.
J'ai toujours en mémoire ces images de liesse de ces allemands debout sur le mur de Berlin, des blocs de béton dans les mains, ouvrant des brèches à coups de marteaux ou de bulldozer. Chute d'un symbole, fin d'une histoire, début d'une autre. Comment a-t-on pu laisser faire ça au XXème siècle ? On s'interroge encore. On se dit juste "plus jamais ça" et que dans toute expérience il y a une leçon à en tirer. On ne peut pas refaire 2 fois la même erreur.
Et bien oui, c'est possible. Après la Palestine qui s'imagine qu'un mur frontalier fera cesser une guerre de religion, après l'Espagne qui regarde impuissante l'inutilité d'un mur sur son territoire en terre nord-africaine, c'est au tour des USA d'avoir l'idée géniale d'un mur frontalier avec le Mexique. Quelques 1 100 kms sur une frontière qui en compte plus de 3 000. Il parait que ça diminuera l'immigration. Chimères et moulins de Don Quichotte. Que l'Homme peut être naïf. Même G. W. Bush est opposé à ce projet, en désaccord total avec son congrès. Comme quoi tout est possible. Alors faut il construire des murs à toutes nos frontières nationales ou régionales ? sur quelle hauteur, quelle largeur, il serait plus prudent des les doubler avec 2 ou 3 rangs de barbelés, et ne pas oublier des miradors tous les 300 mètres avec des hommes armés prêts à faire feu sur les intrus zélés qui voudraient s'aventurer en territoire protégé.
Une bonne aubaine pour le BTP, les Bouygues et autres industriels metalliers et les usines d'armement. Et quand le BTP va... tout va... quoi que.
Que l'Homme manque d'imagination pour résoudre le problème de l'immigration, juste construire des remparts comme à l'époque des chateaux forts, des douves et autres meurtrières.
Et l'Europe dans tout ça ? elle étend son territoire, accueille de nouveaux membres, laisse la libre circulation intra-Européenne des biens et des personnes sans aucun mur interne ou périphérique. L'Europe est elle en avance ou bien en retard sur son temps ? faut il se méfier des "invasions barbares" ?

22.9.06

30 décembre 2003.

"L'année qui s'achève fut de loin la plus éprouvante des cinq dernières, elle m'a vidé, m'a ravagé l'âme et le front. On se trompe évidemment si l'on espère que e temps arrange les choses. Qui croit cela est perdu. (...) Chaque matin sans Stéphane est une défaite annoncée. (...) la douleur me protégeait. Depuis le printemps dernier, elle me tue. Il ne s'agit déjà plus de vivre sans lui mais de mourir. J'écris désormais sur mes rides qui sont les lignes de ma vie."
Il pleut, embrasse moi. (P. Sevran) P 27 & 28

21.9.06

Sache que... je.

Avant son départ il y a quelques mois pour un autre service, je voulais lui écrire, enfin plutôt lui envoyer un mail, lui dire combien j'avais apprécié de travailler avec lui, combien j'avais apprécié sa présence, l'homme privé, son caractère même celui des mauvais jours.
Il porte en lui des traces de blessures, qui n'en porte pas ? Il se connaît visiblement très bien, sait les erreurs à ne pas commettre, et oriente sa vie avec "trop" de retenue à mon goût. C'est un idéaliste ce qui détonne avec sa jeunesse et son charisme. Il séduit sans s'en rendre compte mais en est totalement conscient. Il assume et tente de ne pas faire souffrir. Il ne cède pas aux facilités et à la tentation. Il vit pour la musique, pour extraire ainsi ses convictions, ses souffrances, ses blessures, ses espérances comme un extrait la pulpe vitaminée d'un fruit pressé.
Je voulais lui écrire, je voulais lui dire, je voulais qu'il sache... je sais maintenant qu'il sait, qu'il lit, qu'il est discret, qu'il respecte les non-dits entre nous. Merci. Je sais que rien n'en est changé pour autant entre nous, il sait ce que j'éprouve pour lui, il sait que les choses sont impossibles, il sait qu'y penser n'est pas dangereux, il sait que je ne serai pas le dernier, il sait qu'il ne pourra lutter et rien changer, il sait que l'humour et un regard complice sont nos meilleurs boucliers. Il sait que a peau mate et bronzée, que son type méditerannéen, que son parfum, que son visage, sa bouche et ses cheveux, que son harmonie sont une arme redoutable. Je voulais juste lui dire tout ce qu'il sait déjà, tout ce que les mots ne m'auraient pas permis d'exprimer, tout ce que je ne peux lui dire, de peur de briser ce qui est magique entre nous. Je voulais qu'il sache que... je...

Une journée juste pour toi, Maman.

Il y a la fête des mères, la fête des grand-mères, la fête du saint patron... et puis il y a la journée mondiale pour les malades touchés par la maladie d'Alzheimer. Une journée mondiale, rien que ça. Comme si toute la terre ce jour là oubliait tout le reste et ne pensait qu'à cette foutue maladie. Enfin c'est l'intention qui compte. Alors voilà Maman, aujourd'hui je pense à toi, toi qui est loin, près de Marseille sous le soleil du sud, entourée par la famille, les "aînés" qui commencent eux aussi a ressentir les limites de la bonne santé.
Personne n'est épargné face à cette injustice. Annie GIRARDOT fait son coming out, révélant ainsi qu'elle est frappée par Alzheimer depuis au moins 3 ans, qu'elle est suivie et très entourée par sa famille et un coach. Elle n'arrête pourtant aucun projet, cinema, théâtre, chanson... L'important nous explique-t-on, c'est d'entourer les malades avec la plus grande affection car ils sont sensibles à l'amour qu'on peut leur donner.
Près de 800 000 malades en France et donc autant de familles doivent gérer un quotidien plus ou moins lourd. Une longue et difficile fin de vie tendant à effacer les meilleurs souvenirs partagés avant la maladie.
Je n'ai déjà presque plus le son de ta voix en mémoire, juste quelques sons, quelques rires et un visage éteint, un regard vide. Il faut lutter pour garder les meilleurs souvenirs.
Profite bien du soleil et de la douceur méditerranéenne. Aujourd'hui plus qu'hier, je pense à toi, Maman.

19.9.06

Le chiffre du jour.

Ce sont exactement 6 924 sans papiers qui ont été régularisés. Bien ou mal ? J'écoute RTL avec une interview de Clémentine AUTAIN élue à la mairie de PARIS. Charmante, naturelle, énergique, elle ne se positionne pas face aux questions dérangeantes du journaliste. "Il faut voir, il faut étudier, la question mérite d'être posée...". A propos des sans papiers elle s'offusque des conditions sanitaires du groupe de Cachan. Droite et gauche sont unanimes sur ce point et même le Ministre de l'Intérieur, humainement, ne peut s'en réjouir.
La solution proposée à court terme pour les ressortissants étrangers présents illégalement en France (d'ailleurs il serait intéresssant de connaître la répartition par nationalité) ? Une régularisation massive à l'Espagnole ou à l'Italienne sans aucune question. Bien, soit comme ça on résoud le problème aujourd'hui, on adopte tout le monde, parfait on stoppe la polémique et on arrête de perdre de l'energie en débats "stériles".
Bien et demain ? pas demain en 2007 mais demain mercredi 20 septembre 2006 ? bien oui des clandestins il en arrive tous les jours par route, air, terre, mer... demain mardi on fait quoi ? on régularise tous les jours, sans fin, sans limite, sans critères ? oui ou non ? c'est à cette simple question fermée qu'aucun politique n'a le courage, la franchise et l'honneteté de répondre en cette période pré-électorale. Alors oui Nicolas SARKOZY choque et gène dans sa franchise et ses positions. La solution qu'il apporte n'est peut être pas la meilleure en effet. Mais il faudra bien que chaque citoyen apporte sa propre réponse à cet accueil forcé des immigrants. Alors je me pose la question, que faut il faire et quel politique aura mon soutien. Il est évident que beaucoup d'entre nous à titre humanitaire sont ouverts à des accueils, idem à titre économique mais où met on la limite ? Je n'ai pas un avis clair et tranché sur la question, j'écoute beaucoup les propositions des politiques et des artistes (pour beaucoup liés à l'opposition) mais elles sont rares et ne répondent qu'à la situation présente. Il faut une réelle politique à long terme, nationale et aussi Européenne. J'ai bien peur qu'on n'aboutisse pas à une solution durable et que ceci ne soit qu'un simple argument électorale tout comme l'insécurité en 2002.
Il serait aussi intéressant de chiffrer le coût pour la société de l'accueil des clandestins, mais pour être totalement honnête, de chiffer ce qu'ils rapportent à la Nation en effectuant le travail que les Français ne veulent pas faire. Et oui dans certains cas on est bien content qu'ils soient là.

16.9.06

Noël avant l'heure.


Il m'attend et je l'attends avec impatience. Il m'a fallu être persuasif et implorer mon opérateur pour obtenir l'offre "nouveau client" pour le vieux client que je suis. Les opératrices sont charmantes mais droites dans leurs bottes et obéissantes aux consignes données par Bouyguestelecom. Bilan un portable de 99 € qui passe à 1 €. "Il s'agit d'une offre exeptionnelle et à titre commercial Mr X, car vous êtes client depuis longtemps et vous avez un cumul de points important..." patati patata. J'ai poussé le vis jusqu'à leur faire comparer mon compte avec celui d'un collègue qui a obtenu l'offre après quelques négociations et pourtant sa situation était moins favorable que la mienne. Comme quoi l'appareil ne coute pas bien cher et pour ne pas perdre un client une solution est toujours possible.
Je fais des infidélités à SAGEM qui m'a déçu par le design et les menus de mon dernier mobile. Reste à voir si Sony Ericson m'apportera une meilleure satisfaction avec ce téléphone chargé en gadgets en tous genre : photos, sons, carte mémoire intégrée, port USB... Il parait qu'on peut même téléphoner, on n'arrête pas le progrès.

Brèves du jour.

* Enfin la gauche tente d'exposer un projet Présidentiel. On est encore loin d'un rassemblement des candidats socialistes mais on semble s'en rapprocher. Il serait temps que des alternatives arrivent pour laisser un réel choix politique. Encore un peu de patience et beaucoup d'espoir en perspective. Bilan de LCI : quasiment 6 discours anti-droite-Sarkozy, sans réelle propositions. Analyses à suivre.
* 42 % des Français favorables à la peine de mort. Constat affligeant d'un ras le bol et d'un laissé-aller. Il serait temps que l'éducation reprenne le dessus. Où sont passées les valeurs de nos grands-parents ? Enterrées avec eux ?
* Le Secrétaire d'Etat du Vatican a déclaré samedi que le pape était "absolument désolé" que ses propos aient offensé les musulmans. Visiblement il ne s'agissait pas de propos personnels mais de citation d'un recueil de pensées de siècles passés. Faut il occuper de si hautes fonctions pour ne pas imaginer une seule seconde l'impacte de telles citations ? Beaucoup regretterons Jean Paul II qui s'est battu pour l'Oecuménisme et le rapprochement des religions, pour la Paix dans le monde, pour le respect de l'Homme.
* Pendant ce temps, la techno parade parisienne se déroule contre la faim dans le monde.

12.9.06

hervehome.com

Il faut déjà se réabonner. C'est sur ce genre d'évènement que l'on réalise combien les jours filent. Il y a un an j'achetais mon 1er nom de domaine avec quelques projets. Je n'ai pas vraiment pris le temps de les concrétiser (mais j'ai fait d'autres choses ;)). Les projets sont toujours là. J'ai hésité à me réabonner.
Je n'ai pas fait migrer ce blog et je n'en ai pas vraiment envie. Un autre blog parallèle a vu le jour en mars mais je l'ai négligé depuis. Promis, les bonnes résolutions de début d'année sont là, je vais m'y consacrer un peu plus.
C'est donc repartie pour un an pour hervehome.com.

11.9.06

J'avais les yeux humides, c'était un 11 septembre, presque comme un autre.

C'était un jour comme un autre, un jour où le soleil brillait. J'étais en vacances. Je faisais de la peinture. J'étais heureux à l'époque, insouciant. Je n'avais pas encore rencontré l'Amour. J'étais innocent et naïf mais heureux. Ca me convenait bien.
La vie était belle. L'Histoire avait connu ses horreurs, ses troubles, ses guerres. On avait connu la Gerre du Golf, la première, en direct le soir à table devant le téléviseur. On buvait notre soupe en voyant les bombes en direct sur Bagdad. La mort à table.
Je peignais et j'avais mis la télé en fond sonore. Je chantais, j'étais ailleurs. Le soleil brillait. Une semaine de vacances paisible, sans voyage, juste pour se reposer et profiter de l'arrière saison. Il me fallait aussi préparer un grand évènement associatif qui me tenait à coeur depuis de longs mois. Il restait à peine 45 jours pour tout mettre en place. J'étais bien, pausé, reposé, impatient et heureux.
Et puis il y a eu la suspension du programme télé, c'était matinal. J'ai fait une pause dans ma peinture, une pause qui durera toute la journée, le monde venait de basculer dans une nouvelle horreur, une nouvelle forme de guerre du jamais vu. Là aussi en direct sur toutes les télés du monde. Une guerre qui s'annonçait mondiale, violente, soudaine et sournoise, une guerre que j'ai cru être la dernière. J'avoue j'ai eu peur, j'ai eu très peur, j'avais les yeux mouillés devant une telle lâcheté. Je ne supporte pas la lâcheté, je la haïs. On parlait de Paris, de Montparnasse, de vigipirate, de l'armée... Je m'imaginais déjà en treillis, réquésitionné. J'étais naïf c'est vrai. Mais on perd ses moyens, sa logique, la raison devant un tel évènement.
L'Amérique, ce continent et ce pays que l'on nous vend dans nos livres d'Histoire depuis le primaire, comme le pays de la Paix, la 1ère puissance mondiale, le pays nouveau... l'Amérique touchée en son plein coeur, dans le centre de sa ville mythique, New York, attaquée par l'intérieure. Le ver était dans la pomme.
J'ai réalisé la violence, la puissance, la lâcheté au pire moment, quand la première tour s'est effondrée. L'Histoire venait d'être modifiée. Il n'y aurait plus jamais ces tours dans le paysage, dans la géographie. Il n'y aurait jamais plus ces hommes et ces femmes qui ont succombés dans les gravats, réduits en poussières inhalées par leurs pairs, canibalisme involontaire. Ils flottent dans les airs, le vent les a emmenés vers le large comme on répend des cendres.
Ce jour là était un jour comme un autre, un 11 septembre en 2001. Il a changé le monde, il a changé ma vie. J'avais les yeux humides, j'ai pleuré avec pour seule honte celle de vivre dans un tel monde, la honte de laisser un tel héritage aux générations futures.
J'ai compris ce jour là combien notre passage est éphémère. Je ne suis pas un battant, mais j'irai depuis ce jour au bout de mes rêves, au bout de mes idées, au bout des mes rencontres, de mes amitiès, au bout de mes combats. Aucune souffrance ne sera aussi forte que celle de ce jour là. Tous les moyens seront bons, mais il faudra vivre, se battre, aller au bout des combats jusqu'au dernier soupir, je n'ai que ça en tête, vivre est un combat.
J'avais les yeux humides, je les aurai encore, les larmes ne lavent pas, elles n'effacent pas, elles apaisent.

8.9.06

"Ce qui est intéressant dans la littérature..."

Voilà ce que je découvre sur le blog de MATTHIEUX.
Cela traduit parfaitement ce que j'ai envie de faire de mon blog. Parler et écrire de ce que les mots permettent sans que la réalité de la vie de le produise. Avec les mots on peut voler, mourir, ressucité, tuer, voyager, jouïr, ne plus travailler, ... faire tout un tas de choses qui pourtant ne sont pas la traduction d'un fantasme.
Une fois de plus MATTHIEUX m'étonne par son style, les blogs sont riches d'individus à suivre.

6.9.06

Nuits de pleine lune.

Il fait une chaleur du diable, je me demande si c'est mon corps qui surchauffe ou s'il fait vraiment chaud. La fenêtre est grande ouverte et les volets sont entre-ouverts. Il est 23h, je m'allonge sur le lit, impossible de supporter un drap, la nudité m'envahit. Je regarde le film de la 2, belle histoire déjà vue de jeunes ados aux corps d'éphèbes sur un voilier. Belle histoire à l'Américaine avec la dose de drame nécessaire pour la réussite du scénario.
Je suis ennervé. En temps normal je devrais m'endormir devant la télé mais là rien à faire je suis agité, ennervé, angoissé... Pourquoi donc, ça ne me ressemble pas. La lune rayonne dans ma chambre et semble me narguer. J'hésite à aller faire le tour du quartier à pied ou à vélo et je me dis que ça va passer, le sommeil va finir par arriver.
Le film s'achève, je zappe, zappe... Je me force à éteindre à 2 heures. J'achève ma nuit dans moins de 4 heures. Déjà 2 nuits que je mène ce rythme infernal visiblement plus sensible aux nuits de pleine lune.

5.9.06

S'il me fallait partir.

Des mois et des mois que je réfléchis, que j'ai écrit quelques souhaits pour ne pas dire volontés. Bien avant avoir lu Sevran qui visite régulièrement son notaire pour modifier son testament, j'ai souhaité distribuer mes quelques biens, privilégier certains, ceux que j'aime. Je ne pourrai en donner à tous ceux que j'aime. C'est vite fait, il n'y a pas fortune. C'est plus de l'ordre de la symbolique. Je n'ai aucune idée du devenir de mon corps, des cérémonies, peu m'importe de ces futilités, mais que l'on ne perde pas son temps à venir visiter une stèle ou un monument, la pensée suffit amplement.
Ma plus grosse préoccupation est cette assurance vie au travail, répartie depuis 2 ans entre deux personnes. Ni l'une ni l'autre ne le mérite vraiment mais je n'arrive pas à modifier cette clause bénéficiaire. C'est idiot. Comprendraient ils ? j'en doute mais je sais qu'un battement d'aile de papillon peut provoquer un ouragan à l'autre bout du monde, seule cette connaissance me suffit. Un jour, peut être au dernier soir de leur vie, tel le Papé (Yves Montand) dans l'oeuvre de Pagnol, ils prendront conscience des actes manqués, j'en suis persuadé.
Qu'on m'enterre, qu'on me brule, qu'on donne mon corps à la science ou qu'on donne mes organes, qu'on me répande dans la nature... mais qu'on ne perde pas son temps à fleurir le passé.
Mes biens personnels seront vite répartis, un saxo qui est certainement mon bien le plus cher d'un point de vue sentimental, une voiture à crédit, une maison, quelques liquidités, de l'Amour en pagaille... rien d'extraordinaire.
Mais qu'on se rassure, je suis là et bien là, y penser ne fait pas mourir, c'est juste au cas où il me faudrait partir.

28.8.06

Le dernier jour (bis).

Fin du tunnel. Tunnel ensoleillé, j'ai traversé toutes les intempéries du mois d'août. Ma peau a retrouvé les couleurs d'autrefois, quand j'avais moins de 10 ans et que je passais mes été sur les plages du Cotentin.
Premier séjour en Espagne, premier vol en avion : magnifique et magique. Parcourir 1 500 kms en à peine 1h et quart, faire évoluer le thermomètre de plus ou moins 10 degrés, voler au dessus d'un lit de coton qui recouvre la France, admirer le bleu azur de la méditerranée, arriver sur un tarmac brulant, pratiquer cette langue chantante et rapide... qu'il est simple de changer de vie en 1 heure.
J'étais ce matin à 7 h à Barcelone après une courte nuit étouffante et me voici moins de 2 heures après en Normandie sous la pluie (fidèle météo).
La fin d'une coupure de 3 semaines, loin du blog, loin du travail, loin, loin, loin... proche de ceux que j'aime, des projets plein la tête et une envie folle d'entreprendre. Le dernier jour n'est en fait que l'aube d'une nouvelle ère.

5.8.06

Le dernier jour.

Depuis 1936 nous attendons tous ce dernier jour de travail, privilège supprême qui n'a fait qu'enfler au fil du temps agrémenté depuis par les RTT qu'il est plus conventionnel d'appeler OTT. Bref avec quelques 52 jours non travaillés à positionner dans l'année, me voici à mon dernier jour de travail avant "les grandes vacances d'été".
Il y a ce projet d'amener les croissants ce matin comme le veut la tradition, perturbé par une file d'attente trop longue chez mon boulanger. Celui à côté du boulot est lui-même fermé. Il y a ce bouquet de fleurs au bord de la nationale, au beau milieu de nul part, qui me rappelle chaque matin qu'une mère et peut être une épouse, a reçu la visite d'un gendarme ou l'appel d'un proche pour lui annoncer que son enfant est parti avant elle. Il y a ces blés que l'on moissonne jour et nuit et qui change à chaque instant le paysage, carte postale vivante que je ne me lasse pas d'admirer. Il y a ces odeurs de foin et de fleurs qui m'envahissent. Il y a F. qui s'emballe pour cet appartement qu'il a visité. Il y a S. au boulot, qui me fatigue et que je ne supporte plus. Il y a ces groupies que je lis sans cesse sur ces blogs, qui se font un devoir de laisser un message sur chaque post livré par l'auteur. Il y a ces lentilles qui me brulent les yeux. Il y a Sevran qui me manque et que je veux lire pendant mes vacances. Il y a A., une autre collègue qui a les mêmes soucis que moi avec sa mère, la sienne en plus sombre dans l'alcool et s'est mis tout son immeuble à dos. A. doit se résigner à la placer dans une structure adaptée, un déchirement. Il y a le soleil qui revient, il y a les vacances qui arrivent, il y a la douceur de l'été qui me réchauffe, la nature qui me tend les bras et m'invite à admirer le ballet des étoiles et les embruns du bord de mer... l'impatience me gagne.

29.7.06

Parce qu'on fini toujours par revenir.

Sans tambour ni trompette, Morandini est revenu. Parti sur un coup de tête et des explications qui ne m'ont pas convaincues le 28 mars dernier, le voilà qui revient en douce le 12 juillet dernier au lendemain d'une finale de coupe du Monde dont nous connaissons l'issue. Déjà une quinzaine de jours me direz vous, et bien oui, on n'oublie pas ceux qui s'éloignent même si on ne leur prête plus une attention quotidienne.
Pourquoi un retour feutré ? pour éviter les fougues des journalistes de Libération (qui ont d'autres chats à fouetter actuellement depuis l'éviction éclaire de son Président fondateur) ? Peu importe les vraies raisons puisque nous sommes condamnés à vivre dans les non-dits et les mensonges. J'ai mon opinion, mon point de vue et ça n'abime en rien le respect et la sympathie que j'ai envers JMM. Et puis il sait s'entourer ce J2M, ce Rodolphe, quel bel homme.
Blogons, blogons, une lecture quotidienne autour de la télé, d'autant que la rentrée s'annonce chaude et mouvementée, oserai-je dire "un vrai délice, hummm" ?

26.7.06

Nous verrons l'homme invisible.

Entendu ce matin à la radio, Christophe Dechavanne animera ce soir une émission qu'il produit. On y verra notament un streap tease de l'homme invisible. C'est à dire ? un décor vide ? des vêtements bouger tout seul ? un carré blanc ? Amusant cette idée. Décidement l'animateur n'a pas fini de nous surprendre avec ces idées louphoques.
Il aurait aussi pour projet d'adapter pour la télé le livre de Vincent Humbert "Je vous demande le droit de mourir". En espérant, si le projet voit le jour, qu'il soit traité avec toute la dignité nécessaire mais je suis sûr que Marie Humbert (la maman de Vincent) veille au respect de la mémoire de son fils.
Peut être sera-ce le moyen d'ouvrir enfin un réel débat sur l'accompagnement en fin de vie.
En tout cas j'ai hâte de voir l'homme invisible et son anatomie que j'imagine plutot gracieuse. Avez vous déjà vu un héros disgracieux ?

L'imperfection de l'homme.

Dialogue entre Philippe BOUVARD et Françoise DORIN le 9 février 2006 :
- (PB) Pensez vous que la plus grande faiblesse de l'homme soit la lacheté ?
- (FD) Très certainement, mais c'est sans nul doute pour cacher sa grande sensibilité.
(...)
Tout s'explique alors, mais la plus grande faiblesse de l'homme, est ce la lacheté ou la sensibilité ?

25.7.06

Sous les pavés la plage.

Perdu au milieu de la foule, j'avance. Nous allons tous dans la même direction, au bout d'un quai. J'aperçois devant moi de larges épaules sous une chemisette légère, une nuque bronzée couleur caramel, des cheveux ras et propres. J'accélère le pas. Il est aussi grand que moi, les jeux légèrement creuses. Il est là, indifférent à la foule. En voyant ses muscles sayants, son regard angélique, sa peau mate, ses traits désirables... il me vient aussitôt en tête du Joe Cooker "You are so beautifull, to me..." alors je détourne la tête et j'accélère le pas. Toujours cette même musique, ces mêmes paroles, quand cela cessera-t-il donc ?
F. m'expliquera qu'il aime quelqu'un d'impulsif et qui pourrait être violent, j'espère qu'il est heureux. Nous sommes allés sur les quais de Seine à Paris. Je pense à Sevran qui n'est certainement pas sur l'ile St Louis par cette chaleur. Il y a du sable au pied de Notre Dame, des palmiers et des torses imberbes et rasés. Un luxe pour quelques dizaines ou centaines d'exhibitionnistes. Les douches-brumisateurs nous font le plus grand bien sous ce soleil de plomb, nous fuyons la foule pour rester sur un banc et regarder les bateaux-mouches passer. Il parle, je l'écoute, je rêve.
J'ai croisé A. l'autre jour dans le train. Mon premier et unique véritable amour. Un acte manqué. Un regard croisé, très vite décroisé. Bêtise humaine. La vie est courte, je ne cesse d'y penser.

9.7.06

Philosophie du jour.

"On nait ensemble, on meurt ensemble."

Z.Z. Coupe du monde de football 2006-Allemagne

24.6.06

Blog : mensonges et vérités, réalités et fictions.

A tout ceux (et plus spécialement à toutes celles) qui ont découvert mon blog plus ou moins récemment et qui s'inquiètent pour moi (sans me le dire) en ayant lu quelques anciens posts, je leur propose de lire un post du blog de Cédric.
Un blog n'est pas un journal intime, n'est pas une vérité absolue, n'est pas une fiction absolue, n'est pas toujours pour parler de soi...
Chacun est libre d'écrire dans son blog, de parler d'une passion, de la maladie d'un être proche, d'une cause humanitaire, d'un projet d'une communauté, de sa ville, d'un parti politique, de recettes de cuisine, de la généalogie de sa famille, du fan club de Dario Moreno... que sais je encore.
Il y a eu l'ère des écrivains qui devaient se battre pour être publiés, il y a maintenant la publication libre, au risque de saturer le marché et de ne pas avoir de lecteur. Mais écrit on sur un blog pour être lu ? rend-on ses écrits publics pour qu'ils soient lus ?... (vous avez 4 heures avant que je ramasse les copies).
Vastes sujets philosophiques. J'écris, je publie, je parle de moi, des autres, de la réalité, des fantasmes et de la fiction. N'en déplaise à aucun lecteur, liberté d'écrire, liberté de lire. La toile est immense. Ne vous inquietez pas donc tant pour moi, tout va bien, rassurez vous. Vous avez certainement quelqu'un de plus proche qui a besoin de vous, alors inquietez vous pour lui, il a besoin de votre attention et de votre affection.

De quoi faut il être fier ?

Et revoilà le défilé annuel des grandes marches de printemps dans les grandes capitales Européennes. La marche des fiertés anciennement Gaypride. Fierté, de quoi faut il être fier ? je me demande bien. La sexualité serait elle une fierté ou une honte ?
J'ai rêvé d'un grand défilé avec des millions de gens debout sur des chars qui défilent en plein Paris sur des musiques endiablées pour défendre une sexualité, un loisir tel le tricot ou les maquettes en allumettes...
Je ne dis pas "fontaine..." mais j'ai du mal à comprendre l'intérêt et le but de cette manifestation. Est ce pour faire la fête, faire évoluer les mentalités, provoquer et choquer les âmes sensibles, s'exhiber, faire passer des messages socio-politiques, se regrouper entre minorités autour d'un même thème... ? que sais je encore.
Cette année, à un an de la Présidentielle Française, la fête semble être récupérée par quelques candidats potentiels (plus à gauche qu'à droite d'ailleurs) visant là un électorat minoritaire mais assez influant.
Depuis longtemps déjà j'imagine une grande fête au parc des expos de Paris ou bien au Bourget, sur un lieu fixe mais ouvert aux sympathisants, curieux et autres journalistes mais sur un site fixe où l'on vivrait la fête sans provoquer ni choquer. Je ne suis pas du tout adepte de défilé sous les fenêtres de gens qui n'ont rien demandé à personne et ne sont pas forcément acquis à la cause. Je ne suis pas fan du communautarisme non plus mais c'est aussi lors de cet évènement que l'on peut prendre confiance en soi, se sentir moins seul, rassuré, qu'on peut parler de ses difficultés, qu'il y a une entraide inter-génération ou inter-géographique. L'expérience des uns ressemblent bien souvent à l'expérience des autres. L'insoucience de la jeunesse se confronte à la maturité des plus anciens, pourtant jeunes et vieux ont souvent un mal vivre dans leurs lieux de vie avant d'accepter d'en parler simplement. Alors oui à la fête mais non sans un certain but et une certaine organisation
Et puis ce combat actuel contre l'homophobie est justifié mais depuis le PACS d'autres thèmes arrivent : améliorer le PACS, avoir droit au mariage et par conséquent au divorce (des candidat(e)s nous le promettent déjà contre le bon bulletin dans l'urne en 2007), l'adoption... Le droit à la différence se transforme en droit à la ressemblance et deviendra vite le droit à l'indifférence. Une fois ce "combat" gagné pour le mariage et l'adoption que restera t il comme combat à mener ? sera-ce la mort de la marche des fiertés ? Il n'y aura plus de différences (ou presque) les gens naîtront, travailleront, se marieront avec l'un ou l'autre sexe, procréerons ou adopterons, vieilliront, seront malade et puis disparaitront dans l'oubli et l'indifférence.
Etre fier aujourd'hui avant l'oubli de demain... marchons ce 24 juin la tête haute.

14.6.06

Allez les Bleus.

Voilà que le syndrome Aimé JACQUET revient en force. En 98 la presse déchainée suivie par les supporters avait assassinée l'équipe de France et son entraineur avant même que les artistes entrent en scène. Ce matin j'entends la journaliste de RTL dire "Incroyable, les bleus sont contents de leur match" et un supporter commenter à la sortie du match France-Suisse "Il faut que Domeneque démissionne".
Les Français sont comme toujours, donneurs de leçon et défaitistes. Ils ont la mémoire courte et brisent l'espoir avant même le début de la compétition. Durant un mois (peut être moins), la France va se fédérer autour de son grand sport national tout comme en 98, une France BBB, Black, Blanc, Beur. Out les grippes aviaires, les affaires politico-énconomiques, les Présidentielles 2007... la France va vivre pour le foot mais pour le moment elle vit contre le foot. Ceux là même qui assassinent les Bleus avant même qu'ils soient entrés sur le terrain ont jugé Jacquet et les Champions du monde en 98 ; pourtant ce sont les mêmes qui étaient sur les Champs Elysées pour aduler les gagnants. Ca ne leur a pas servit de leçon, ils commettent à nouveau la même erreur, condamner avant l'action.
La France n'a pas perdu hier, qu'on se le dise. Qui sont ils ceux qui semblent croire qu'il est facile de courrir pendant une heure trente sous un soleil de plomb et une chaleur à plus de 35 degrés. Ils ne méritent pas de partager la joie de la victoire.

6.6.06

Paris prairie, j'ai vu les vaches rue Matignon.

Après Monaco, Bruxelles, Londres... les vaches paissent à Paris. Etrange rencontre à deux pas de l'Elysée.

3.6.06

Quand la musique est bonne.

Il m'aura fallu aller jusqu'en Allemagne pour découvrir un jeune artiste aux tendances adolescentes qui a une voix déjà bien mûre. Un style bien particulier pour un jeune de son age, un mélange funck-rock-jazz aux consonnances cuivrées. Un style fort sympathique à écouter sans modération.
Jamie Culum dont j'ignorais l'existence, est un jeune artiste anglais de 26 ans. Sa musique est pourtant bien présente en France (cf pub télé Ford Focus). A l'heure ou ses contemporains chantent du rap, se trémoussent sur de l'électro, ou slam sur des textes de néo-poésie, ce jeune artiste se frotte à un répertoire plus apparenté à un mélange de musique jazz rappelant les grandes heures de gloire du jazz américain d'après guerre. Un style dynamique, positif, entrainant et à la fois doux et apaisant. Une nouvelle star.
Et puis pour les fans de grands orchestres big band, de cuivre, de voix de miel, un big band d'un soir qui perdure finallement. Big band d'1 soir est un orchestre de professionnels que j'ai eu le privilège d'entendre en live. Impressionnant par sa puissance sonore, il interprètte divers styles dont un qui m'a séduit plus particulièrement, un répertoire funck. Mais il ne se limite pas à cela, il explore aussi les grands standards du jazz, les bossa-novas, les salsas... Je suis resté schotché au fond de mon fauteuil en entendant ces quelques 40 musiciens jouer ensemble et se répondre entre les divers pupitres, cuivres, sax, rythmique.

24.5.06

La raison du plus fort.

Hé oui, la nouvelle règle du jeu Nouvelle Star est arrivée. Tel est pris qui croyait prendre. Après le 4ème joker pour "Qui veut gagner des millions", c'est un nouveau concept qu'M6 nous propose. Enfin M6, c'est plutôt l'animateur du jeu qui est pris à son propre piège. Ce cher Benjamin Castaldi a voulu être plus royaliste que le roi en remettant sa démission de façon peu courtoise, par huissier interposé (ce n'était pas Maitre NADJAR qui a déjà fort à faire pour compter les voix des candidats). Avec une proposition pour retrouver sa douce Flavie sur TF1 et un triplement de son cachet, il pensait achever tout naturellement la saison 2006 de la Nouvelle Star. Et bien non, M6 lui a signifié sur le champs la fin de sa présence à l'antenne. C'est Virginie Efira qui a 29 ans hérite d'une belle place. Espérons qu'elle n'oubliera pas d'où elle vient comme "Benji" qui a oublié Drucker, Signoret, Montand et tous les autres.
Et le jury de la Nouvelle Star, qu'en pense t il ? Est il solidaire avec le présentateur aux calembours douteux ? fera t il un geste de soutien ?
Une chose est sûre, pour sortir Benjamin, tapez M6 !

J'ai laissé ma porte grande ouverte.

Une question me taraude l'esprit depuis 8 jours : faut il poursuivre ce blog, et si oui sous quelle forme ? Me voici "outé" (mon Dieu que je n'aime pas ce vilain mot) bien malgré moi. Un moteur de recherche, 2 ou 3 mots et un post bien ciblé fait apparaître mon blog en 3 ème position. "C'est le jeu ma pauvre Lucette" pourrait on dire.
Tout a commencé au soir du 26 novembre 2004. Je ne pensais pas arriver jusque là. Mes journaux précédents n'ayant tenu que quelques mois ou semaines. Ecrire pour se raconter n'est pas un problème, écrire en sachant qu'on va être lu peut le devenir, surtout si on connait le lecteur. Rien ne m'y oblige, rien ne m'en empêche. J'assume donc mes écrits, ils seront sans doute un peu plus freiné, moins spontané, du moins pour quelques temps. Je ne me sens pas trahis, ni jugé.
J'ai ouvert une porte il y a 18 mois environ, montrant ainsi mon intérieur. Les gens passents, certains s'arrêtent, regardent, scrutent, espionnent, entrent, souvent des inconnus, souvent...
Je me demande comment fait ce cher Sevran pour écrire un journal et doser son intimité. Je sais qu'il est lu et relu avant parution mais la ligne rouge est souvent difficile à situer.
Je découvre d'ailleurs ce matin un post d'un "site-blog" que je cotoie de temps à autre, où son auteur adopte un style Sevranesque. Il me surprend agréablement par un style que je ne connaissais pas chez lui.
Bref, je me laisse du temps et ne prends aucune décision sur l'avenir de ce blog, la désicion s'imposera d'elle-même.

17.5.06

17 mai 1997 - 17 mai 2006

Neuf années me séparent du bureau de mon Notaire. J'avais 25 ans, j'étais seul dans ce bureau avec deux Notaires, celui qui était chargé de la vente et celui que j'avais choisi pour m'accompagner dans l'acte certainement le plus important que je fasse jusqu'alors. La vendresse était absente, je ne l'ai jamais vu. Le bureau était ancien, dans une vieille bâtisse bourgeoise, chargé de bois. Une ambiance particulière comme on les imagine dans les livres ou les films sauf que l'occupant des lieux était un tout jeune notaire aimable et amicale, pas du tout l'image du vieu rond de cuir habituel.
Quelques signatures par ci par là et il m'a remis un trousseau de 5 clés, celles d'une petite maison de ville. Je n'imaginais pas encore le travail que cela représenterait pour la rénover mais quel plaisir de se sentir libre et indépendant. J'avais encore beaucoup d'illusions sur mon avenir, des souvenirs qui font sourire. Neuf ans après la vie est bien différente de celle que j'imaginais à l'époque mais je n'ai aucun regret sur cette acquisition, mon petit chez moi.

9.5.06

On regardait la télé le dimanche.

Ca a commencé mercredi dernier, jour de marché dans ma ville. Ils étaient là, discrets avec leurs micros et leurs caméras. Enfin discret, dans une ville paisible de 11 000 âmes, les journalistes ne restent jamais inaperçus. Ils sont venus en repérage, pour effectuer un petit reportage rapide sur la ville, ses citoyens, l'église qui fête ses 50 ans, un film d'une minute trente au plus qui passera en début d'émission. Puis l'artillerie lourde est arrivée dès vendredi, des gros camions, bien propres, bien blancs, avec de gros logos "SFP". Le parking cirulaire autour de cette église ronde leur a été totalement réservé.
La journée de samedi a été consacrée à l'installation des quelques tonnes de matériel, caméras, projecteurs, échaffaudages, micros et quelques kilomètres de cables. De l'animation au sein de la ville qui a permis à certains de mettre les pieds dans l'église pour la première fois, juste par curiosité.
L'après midi a été consacrée aux répétitions, avec 50 minutes de programme dans un quasi-direct (un différé de 30 secondes est prévu justement pour les imprévus) ne laisse pas la place à l'improvisation. Alors il a fallu couper dans des textes, des chants, des déplacements pour tenir le temps d'antenne prévu.
La messe télévisée n'est en fait qu'un immense spectacle réglé à la seconde prêt, l'une des plus ancienne émission du PAF, toujours en direct. La voici pour la première fois dans l'église d'Yvetot qui fête ses 50 ans, construite en 1956 après le bombardement de la précédente en 1942. Originale, ronde, dotée de la plus grande verrière en Europe réalisée par Max Ingrand, elle est royale et rayonnante par jour de grand soleil. Il était bien là dimanche matin pour faire briller de mille feux ces vitraux flamboyant ou règne un Christ en croix mais surtout un Christ en gloire.
Arrive en fin de journée une oreille énorme, une parabole qui assurera la retransmission via sattelite vers la régie finale de France 2 à Paris.
Me voici, dimanche matin, devant la télé pour regarder, une fois n'est pas coutume, la messe à la télé. J'avoue ne pas m'être mis à prier, juste spectateur pour admirer l'église où je fus autrefois enfant de choeur. Je regarde tous ces visages connus, d'autres moins, parfois venus de très loin pour participer à l'évènement, avoir le privilège d'être filmé, de passer à la télé, la messe serait-elle la nouvelle émission de télé réalité ?
11h50, générique de fin, le timing a été respecté, j'apprendrai plus tard que le grand producteur parisien de l'affaire a aussitôt appelé le réalisateur pour le féliciter sur cette très bonne prestation. Il y a de l'animation à la sortie de la messe, une heure après il reste encore des "fidèles" un verre à la main sur le parvis, à papoter et à refaire la cérémonie. Les techniciens s'affairent pour tout remballer. Certains demain seront sur une compétition sportive, d'autres sur un enregistrement du grand Cabaret de Patrick Sébastien, il faut être souple et s'adapter.
La ville se rendort paisiblement, il fait beau, le désert regagne le centre ville, les repas sont animés dans les chaumières, les magnétoscopes et autres lecteurs DVD tournent à plein régime.
On regardait la télé le dimanche.

5.5.06

"J'ai fait les valises dans mon coeur..."

Il y a des textes terriblement bien écrit, des mots qui résonnent, des phrases que l'on ne veut pas oublier.
Merci à Bleuduciel pour ces mots si simples mais qui en disent si long...

Je débarrasse la table, je fais le lit de Grand-père qui se laisse doucement mourir. Grand-père dit Quand ta Mamie est partie, j’ai fait mes valises dans mon coeur, maintenant j’attends le dernier train mais j’ai perdu les horaires. Chaque jour, je vais voir si le dernier train de Grand-père est passé. Le mercredi après-midi, c’est grand ménage, Grand-père est au café pour le turf, la maison sent le propre, le soleil brille sur le carrelage. Il y a une odeur de propre dans la cuisine, comme si Grand-mère essuyait la vaisselle en chantant. Je reçois une pièce de cinq francs de Grand-père, mon salaire d’éveillé. Grand-père m’offre une tirelire en forme de chien, avec œil au beurre noir et pelage d’ours blanc. Lorsque la tirelire sera pleine, je m’achèterai un sourire, celui que je porterai chaque jour et qui fera rester les garçons dans ma chambre. Si j’étais né avec un sourire tout prêt, sans bonnes notes en géographie et sans ménages, j’aurais souri mais je n’aurais pas écrit. A présent je fais les deux, je suis devenu complet, barré de céréales. Mon sourire n’est pas à vendre, je le donne sans recompter mes dents ; ils sourient, je suis l’invité de leur tirelire.
Pour Mathieu.

3.5.06

Flash back.

C'était il y a 18 mois. Une éternité. Je faisais la connaissance de Cédric. Ca n'allait pas bien, ça ne tournait pas rond. J'étais dans le doute, l'incompréhension, le rejet, la blessure au coeur d'une amitié, enfin ce que je considère comme une amitié (même au présent). Cédric a été écoutant, pour moi, l'inconnu d'un soir, il m'a aidé pour me relever et avancer.
Je n'aime pas les retours en arrière, relire ce que j'ai écrit sur ce blog, les retours font souffrir, inutilement. Pourtant je relis quelques passages du blog de Cédric car je trouve que son style a changé depuis l'origine. Il en est conscient, nous en avons parlé. Les temps changent, nous grandissons, nos souffrances sont atténuées par de nouvelles, nos écrits remplacent ceux d'hier, plus mûrs, plus réfléchis. Nous allons à l'essentiel, plus détaché, plus autonome, plus responsable, plus raison-nable.
Ils sont loin les petits garçons qui gémissent dans le noir.

20.4.06

Haine autour d'un meurtre.

Hallucinant ce petit blog mis en place suite à la mort de Joe, jeune Belge de 17 ans qui ne demandait qu'à écouter de la musique sur son MP3 en plein coeur de Bruxelles dans la gare centrale. C'était il y a quelques jours, en pleine heure de pointe, personne n'a rien (pu) fait(re). On se révolte, on s'en fout, on se dit que c'était un frère, un fils, un étranger, qu'il était blanc, que les choses auraient été différentes s'il avait été coloré, immigré, religionnisé...
Un blog a été ouvert par un membre de la famille, sorte de registre de condoléance que l'on trouve au fond des églises lors des inhumations. On y laisse habituellement des formules bateaux pour dire sa peine, sa compassion, combien le défunt nous manque, que l'on pense à ses proches, qu'il était si jeune, si parfait, que la maladie et la vie ne sont pas tendres, qu'il ne faudra pas l'oublier, qu'on garde nos meilleurs souvenirs partagés...
Et en lisant ce blog qui semble faire grand bruit sur la toile Belge depuis quelques jours, qu'elle n'est pas ma surprise d'y découvrir un "débat" pseudo-politico-socialo-racial où les insultes, les attaques gratuites, les expressions haineuses des minorités majoritaires fusent de façon déraisonnées.
Je ne parle pas du style, de l'orthographe, de la sémantique, du sms-télégraphic-style qui doit faire hurler Sevran, Pivot et toute l'académie Française.
Moralité il vaut mieux mourir discrétement dans le désert qu'en pleine heure de pointe en gare de Bruxelles.

18.4.06

Et c'est le temps qui court.

Mon cadeau de Noël n'arrivera qu'en Août. Stéphane et Laurence me tannent sans cesse pour savoir quand je serai libre pour aller à Barcelone. Mai semlait un bon compromis mais finalement les congés et les prix des vols semblent ne pas convenir. L'été sera une meilleure période, plus chaude, plus ensoleillée, plus reposante.
Déjà 4 ans que je travaille au quotidien avec Daniel, ce méridional au charme innocent. Il obtient enfin ce qu'il attend bien que je doute qu'au fond de lui ce soit son choix de rêve. Mais il veut partir, n'importe où, juste partir. Il me manquera. Ses petits sauts d'humeur aussi, mais surtout son charme. Il a su me séduire en 4 années, je ne l'oublierai pas.
Je découvre avec grand plaisir il y a quelques jours, un nouveau message de Ludovic dans ma boite email. Mon plaisir est un peu terni par le contenu du message. Ludovic ne semble pas au meilleur de sa forme, une santé qui se dégrade au fil du temps, la médecine ne semble pas tout expliquer. Avec la meilleure volonté du monde je ne peux l'aider et de toute façon il refuserait. J'attends de le revoir.
Je dois revenir en Belgique mais je ne sais quand. Je vais déjà passer 8 jours en Allemagne un peu contre mon gré mais la découverte d'Hannovre aura du bon j'en suis sûr. Et je dois retourner bientôt aussi à Annemasse près de la Suisse. Espagne, Suisse, Allemagne, Belgique, me voilà bien Européen cette année.
Déjà deux ans que Laurence a rencontré pas tout à fait par hasard ce fameux Pascal. Un garçon que certains entremetteurs ont voulu jetter dans ses bras. Il faut du temps à plus de trente ans pour se déclarer, pour se dévoiler. On a des peurs que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Je reste persuadé que Laurence s'est fait un film, qu'elle a voulu voir chez ce garçon ce que d'autres imaginaient pour elle. Le garçon lui a avoué le week end dernier qu'il n'a pas les sentiments qu'elle croyait lire en lui. Terrible déception. Il lui faudra cetainement beaucoup de temps pour se laisser apprivoiser. J'en veux à ceux qui ont manigancé ce traquenard, qui sont loin d'ici, idéallise et ne mesurent pas le mal qu'ils font. Qu'ils s'occupent de leurs propres maux avant d'aller compliquer la vie des autres. Ils n'ont pas de leçon à donner.
Maman s'en va tout doucement. Le plus dur reste à venir. Il me vient de plus en plus à l'esprit les inombrables démarches qu'il faudra faire après son départ. Je vivrai avec des regrets. Des regrets de ne pas l'avoir suffisament fait parler, sur elle, son enfance, la guerre, son couple, sa fierté pour ses enfants... Elle me manque déjà.
Et finallement après bien des années, nos rêves ne sont plus ceux d'un enfant. Et c'est le temps qui court.

8.4.06

Benabar à un truc.

Retour hier au Zenith pour un nouveau concert avec Benabar. Découverte d'un tout jeune artiste en première partie, Renan LUCE, jeune chanteur à texte avec des histoires qui m'ont bien fait sourire.
Puis s'en sont suivies deux heures d'un show extraordinaire. Benabar à un truc, pas une baguette magique juste un barbatruc bien à lui pour mettre le feu. Le public est plutôt franco-français et de tout age. Un Zenith plein comme un oeuf, 7 000 personnes entre gradins et fosse, un véritable marée humaine mise en lumière par intermittence pour le dialogue avec l'artiste. Neuf musiciens pour l'accompagner, jouer, chanter, danser, des artistes complets que Benabar n'hesite pas à présenter à plusieurs reprises, conscient que l'artiste sans ses partenaires et sans son public n'existe pas. Je me demande juste qui peut bien être sa Celestine.

Je ne connaissais pas l'univers Benabar, juste quelques titres entendu ici ou là mais j'avais entendu parlé de sa folie scénique, ses courses sur le plateau, ses sauts et ses pas déhanchés... sans aucun contexte c'est un show man qui répond aux plusieurs rappels, qui tient deux heures avec 100 % de chansons Françaises et qui déplacent les foules. Il est jeune, hors norme, s'adresse à un public particulier, des enfants aux grands-parents, chante en Français, a des textes positifs, bouge et saute partout, communie avec son public... Incontestablement Benabar à un truc.

7.4.06

On dira de Bush : il est passé par là.

Etonnant ce clip qui passe en boucle depuis quelques jours sur TF1. Impressionant la façon dont James Blunt vit et interprète cette composition qu'il aurait écrit quand il était soldat au Kosovo. Il se dégage sur son visage derrière son piano une émotion incroyable, une souffrance inimaginable. Les "Nouvelles stars" et autre "Star academy" n'ont qu'à bien se tenir.
Je vous laisse vous imprégner de son texte et d'une traduction faite par Tidus (Merci à toi).

"There are children standing here,
Arms outstretched into the sky,
Tears drying on their face.
He has been here.
Brothers lie in shallow graves.
Fathers lost without a trace.
A nation blind to their disgrace,
Since he been here.



Il y a des enfants ici,
Les bras tendus vers le ciel,
Des larmes séchant sur leurs visages.
Il est passé par là.
Des frères reposent dans leurs tombes.
Des pères perdus sans une trace.
Une nation aveuglée par sa disgrâce,
Depuis qu'il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure, dans vos yeux, plus aucune.
Seulement du désespoir.


Houses burnt beyond repair.
The smell of death is in the air.
A woman weeping in despair says,
He has been here.
Tracer lighting up the sky.
It's another families‚ turn to die.
A child afraid to even cry out says,
He has been here.

Des maîsons brûlées irréparables.
Une ôdeur de mort flotte dans l'air.
Une femme pleurant de désespoir dit :
Il est passé par là.
Un éclair sillonne le ciel.
C'est le tour d'une autre famille de mourir.
Un enfant n'osant pas même pleurer dit :
Il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure dans vos yeux, plus aucune.
Seulement de la tristesse.

There are children standing here,
Arms outstretched into the sky,
But no one asks the question why,
He has been here.
Old men kneel and accept their fate.
Wives and daughters cut and raped.
A generation drenched in hate.
Yes, he has been here.

Il y a des enfants ici,
Les bras tendus vers le ciel,
Mais personne ne demande pourquoi,
Il est passé par là.
Les anciens s'inclinent et acceptent leur destin.
Veuves et filles violées et enlevées.
Une génération trempée de haine.
Oui, il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure dans vos yeux, plus aucune.
Seulement de la tristesse."

© James Blunt