31.1.06

La femme de Jésus.

Au fil des blogs je découvre le blog de Ben, catho et gay. Est ce possible ou contraditoire. Peu importe.
Cette découverte m'invite à pousser ma reflexion sur le mariage des prêtres. Il est aisé d'être "Pour" ou "Contre" au premier abord mais quand on y réfléchit un peu, le problème est bien plus complexe que ça.
L'accord éventuel du Vatican sur le mariage des prêtres prévaut-il sur les droits matrimoniaux nationaux ? Je m'explique, si demain l'Eglise autorise ce fameux mariage mais qu'un pays très conservateur et religieux refuse ce mariage, que se passera t il ? De plus peut on être marié puis être ordonné prêtre et inversement être ordonné prêtre puis se marier ? Les 2 cas de figure sont possible mais pas forcément identiques. L'Amour de Dieu est il différent, la disponibilité pour être au service de l'Eglise est elle différente ?
Admettons que demain le mariage des prêtres soit reconnu (ou bien la prêtrise d'un homme marié), il faut donc dans le même débat penser aux suites possibles tel le divorce, le veuvage, le remariage, l'arrivée ou la présence d'enfants... Quelle sera la possition de l'Eglise là dessus. Le divorce qui actuellement entraine une certaine rupture avec l'Eglise (pas un rejet, une rupture) fera t il perdre le don de l'ordination, de la mission du Pasteur ? Peut on envisager un prêtre remarié suite à veuvage et/ou divorce ?
Quelle sera la place des enfants dans tout ça ? Ils pourront dire "je suis le fils d'un prêtre et le descendant de Jésus".
Concernant le droit Vatican, je repose la question, supplantera t il le droit national ? En effet, s'adaptera t il au droit des pays qui reconnaissent la polygamie, le divorce, le PACS, le mariage homosexuel, l'adoption par des couples homosexuels ?
Le débat doit être abordé jusqu'au bout s'il veut être crédible. Un pays tel l'Espagne ou les Pays Bas reconnaissant le mariage homosexuel, tolérerait donc le mariage d'un prêtre avec un homme. Le Vatican est il prêt à cela ? j'en doute, mais la question mérite d'être abordée aussi sous cette angle.
On ne peut réduire le débat à la seule question "Pour ou contre le mariage des prêtres ?". Un simple accord ouvre une multitude de cas de figure par la suite qu'il faut absolument aborder dans le même débat au risque de perdre la crédibilité du rapport mariage-Eglise.
Dans le cas d'une Eglise libérale et sans tabou, on pourra dire alors "La femme de Jésus est un homme".

22.1.06

Le compteur tourne.

J'ai positionné un compteur quelques temps après la création du blog. Il ne tourne pas vite mais peu importe. Je ne fais pas de pub, je laisse venir, j'apprivoise. Je n'écris pas pour être lu, juste par plaisir, par goût.
Bref, toujours est il qu'il suffit d'un lien dans un post de Cédric pour que le compteur tourne 10 fois plus vite qu'habituellement. Le calme reviendra.

A nos surfs manqués.

Quand la radio, le net et la cuisine se rassemblent j'ai envie de cuisiner, préparer des tartes et gateaux, juste pour moi, pour vivre dans ce monde sucré. Chaque dimanche matin sur Europe la parole est donnée à la cuisine et aux bloggeurs. Je fus surpris lundi dernier en cherchant sur Google une recette de galette des Rois et de meringue, de découvrir autant de blogs traitants simplement de la cuisine. Un blog à thème, je n'aurai osé pensé à la cuisine.
Je navigue de site en site, de blog en blog, des histoires, des visages, des noms, d'ici ou d'ailleurs, des vies étranges, des vies qui se ressemblent, des vies différentes, des virtuels, des vies cachées. Même ici l'agression est immense, blessante, cinglante. La haine rode, les accusations, les diffamations. Je suis en colère. Je n'aime pas lire des attaques infondées, improuvées, subjectives... Sevran provoque, on l'accuse, Outreau n'est pas loin. Cédric se fait lincher par un bloggeur anonyme, faible. Il n'aime pas l'écrivain, le personnage peut être. Il le fait savoir, sa haine est flagrante, ses posts vomissent, salissent, blessent, détruisent. Quel jouissance dans tout ça ? Je regrette d'avoir cliqué sur le lien posé sur le site de Cédric.
Je pense à un ami, devant son écran, paralysé. Il voudrait réagir, participer, il ne peut pas. Les handicaps et les blessures sont souvent invisibles. Je l'imagine. Il ne veut pas se battre. La drogue le délivrera.
Je zappe de blog en blog. Pas de liens, peu de liens. Je ne veux pas m'attacher et m'encombrer. Tout ça n'est que matériel, futilité. Demain il faudra partir, tout quitter. Ne pas s'attacher évitera la peine, les larmes, les retours arrières. L'essentiel est invisible.

12.1.06

Le temps d'un essai.

Pardonez moi, j'ai péché.
Le temps d'un instant je voulais entrer dans la peau d'un autre. Pratiquer un art qui n'est pas le mien. J'ai mixé, inventé, usurpé, extrapolé. Un doux mélange de deux styles, deux auteurs, pas si éloignés l'un de l'autre en fait. L'exercice m'a amusé.
Pardonnez moi, j'ai péché.

11.1.06

Détournements mineurs, détournements volés.

C'était en janvier et je croyais qu'il allait neiger. Le temps était froid et sec, marqué d'un vent piquant. Je m'étais installé sur le divan pour répondre à quelques courriers de début d'année. La cheminée dégageait une douceur intense. Les flammes orangées dansaient sur le bois, indomptables, elles brulaient le hêtre sans retenue.
J'en avais assez de répondre aux voeux des uns et des autres. J'allais à l'essentiel en me promettant d'adresser un courriel aux amis les moins fidèles. Je reposais le courrier pour me délecter d'une gorgée d'un vieu bourbon ambré. J'aime de temps en temps m'ennivrer, seul, juste ce qu'il faut pour délier mes pensées.

"La radio diffuse au loin une reprise de Dalida. Je me demande bien pourquoi il aura fallu qu'elle disparaisse pour enfin connaître la gloire. Elle est devenue en quelques années la Déesse des jeunes garçons qui aiment se travestir et embrasser d'autres garçons. J'aimais assister aux rares spectacles qu'elle nous a offert. Elle est partie trop tôt, c'est toujours trop tôt dans ces moments là. J'irai au Père Lachaise poser une nouvelle rose blanche. Quelle repose en paix même si l'Eglise condamne le suicide.
Ce soir le maire m'attend pour les voeux. Il n'a pas manqué de me le rappeler hier quand je l'ai croisé sortant de la mairie récement restaurée. La peinture a effacé les traces de l'incendie de l'été dernier. Une bande de jeunes mal intentionnés le soir du 14 juillet s'était amusée à projetter leurs feux d'artifices vers le batiment qui a fini par s'embraser. Il est grand temps de condamner et punir les irresponsabilités éducatives. Que les parents reprennent l'autorité dont Mai 68 les a dispensée. Je n'irai pas aux voeux du maire, j'aime beaucoup l'homme mais sa politique ne m'intéresse guère. De plus il n'a pas besoin de mon soutien pour gouverner. Je n'ai pas envie de faire bonne mine.
Je monte le son de la radio dès que j'entends le générique de mon émission culturelle hebdomadaire. J'ai appris par Bernard P. que Carl avait enfin accepté son invitation. De retour de Menton et avant un départ pour Edinbourgh il marque un arrêt en radio.
Seul devant la cheminée chargée de buches, je suis prêt à écouter les dernières frasques de ce jeune garçon. Il lui a fallu du culot pour passer chez Pradel il y a quelques semaines et lancer cet avis de recherche dans "perdu de vue", une sorte d'appel à témoin. Afficher ainsi ses préférences sexuelles envers un inconnu croisé un instant dans un aéroport, nécessitait beaucoup de courage, d'amour et d'insouciance. Une simple rencontre, une simple adresse courriel laissée sur un sous verre à la brasserie de l'aéroport... qui aurait pu imaginer que Carl se prête au jeu si facilement. Il est jeune, beau et séduisant, certainement l'amant idéal.
J'avais pris soin de coder l'adresse courriel, un code simple dont il n'a pas encore trouvé la clé.
Je m'amuse à suivre cette recherche à distance. J'aurai préféré une recherche plus discrète, moins médiatisée. La jeunesse de Carl l'oblige à commettre des erreurs et à violer la confidentialité. Il devra me prouver s'il mérite de me rencontrer plus longtemps que le temps d'un café en attendant un vol. Il dégage une force incroyable, une beauté sans égale, une jeunesse inaltérable. J'ai tout de suite vu que son regard ne se posait pas sur les filles. Il s'attirera lui aussi les foudres de l'Eglise à cause des désirs et plaisirs interdits. Sera t il un jour pardonné ? Le Pape est mort. J'ai vu ce matin à la télé, la libération de celui qui a voulu l'assassiner en 1981. Il aura fallu deux ans pour qu'il soit pardonné. Combien de temps faudra t il pour être pardonné d'aimer ?
J'entends la voix chaude de ce gamin. Jeune et douce, hésitante, innocente. Bernard P. interview Carl qui est devenu malgré lui l'inspiration de nombreux écrivains. Son histoire, sorte de roman-réalité, est empreinte de la quête de l'amour éclair et éternel, sorte de recherche du grâle. Le coup de foudre existerait il ? J'en suis convaincu depuis que je l'ai croisé. Je m'interdis d'aller trop vite et de prendre l'initiative avec ce jeune garçon. Il devra faire ses preuves pour s'approcher, il devra être patient, resté motivé et frustré, prendre le temps de m'apprivoiser."

10.1.06

Les enfants du Marais.

J'ai des souvenirs plein la tête de cette journée Parisienne.
Tout d'abord cette excitation naissante d'assister à une émission radio. Ces échanges de mails et sms avec Cédric depuis quelques jours n'ont fait qu'accentuer l'effet.
Il y a aussi cette attente devant la station à écouter Danielle, une fidèle des émissions de Ruquier, qui semble connaitre beaucoup de monde dans la station. 9h50, je regarde machinalement ce monospace bleu marine qui attend devant les barrières bleue aux couleurs de la radio. Pas de panneau "Taxi" sur le toit. Passe à deux mètres de moi quelqu'un que je ne reconnaitrai qu'à bord du monospace : Laurent Ruquier, qui fonce au Moulin Rouge (d'après Danielle) pour enregistrer l'émission de France 2. Je n'ai pas eu le réflexe de l'interpeller le petit Havrais pour lui dire que je suis voisin et lui demander de faire une photo.
Il y a aussi ces mots de Sevran, qu'en j'entends aux Halles une ado mal habillée dire à sa copine "sale pute". Sevran ne se défroque pas, il apprécie Sarkozy non pas pour sa couleur politique mais pour son métier qu'il prend à coeur : "Sarkozy est un excellent Ministre de l'Intérieur. Il parle à la rue comme la rue lui parle".
Et puis il y a ce souvenir de cette classe croisée à la porte du Marais, rue Ste Croix de la Bretonnerie. Ces bambins de 4 ou 5 ans tout au plus, accompagnés par quelques instits et quelques mamans. Savent ils où ils se trouvent exactement ? que derrière ces murs du Marais se cachent des splendides batissent mais aussi des lieux de luxure, combien reviendront ici quand ils seront adultes ? quelle sera leur sexualité ?
Je passe la porte du Marais pour prendre la rue St Rémy et m'engouffrer rue Quincampoix. Je me replonge dans cette librairie qui mélange habillement différentes littératures. J'ai envie de rester ici et de m'asseoir dans un fauteuil pour parcourir ces livres, ces récits, ces romans, ces histoires vécues, ces recueils de photos couleurs et noir et blanc.
Je me souviens aussi de ce snack sur les Champs où Cédric dévorait son Mac chose pendant que je parlais, parlais, parlais... un garçon attentif.
Et puis aussi ce cette rue Charlot dans le Marais qui porte le nom de mon collègue D., celui qui aime les garçons, ça ne s'invente pas un nom pareil au coeur du Marais.
Je me souviens...

9.1.06

D'abord il y a eu un studio flou, le studio Merlin, le même que pour les émissions de Ruquier,

Ensuite il y a eu la star de l'émission, J2M,Enfin, il y a eu la voix la plus douce de la station, la belle et jolie Julie.

Et puis il y avait le public, les fidèles du blog, on échangeait nos pseudos pour mettre un visage sur un Val77, un Catalan92... Et il y avait Cédric, "LE" Belge, celui qu'Aurélien d'Europe 1 a largement taquiné.

J'ai été séduit, emerveillé par cette emission radio. Un enfant au cirque en quelque sorte. Le direct exige un zéro défaut et même si tout semble simpe et naturel, il y a un réel travail et un minutage digne d'un horloger Suisse pour une telle émission.

L'invité pour cette première : Pascal SEVRAN à la scène, Jean-Claude JOUHAUD à la ville. Après son interview intimiste hier chez FOGIEL à Morterolles, il est incroyable de l'avoir juste devant moi à moins de 10 mètres. Il est tel que je l'imaginais, à peine marqué par le temps. Morandini met un climat sympathique dans l'interview mais n'hésite pas à bousculer son invité. Le ton au fil des minutes se tasse, devient plus intime, comme s'il n'y avait que nous, une quarantaine de personnes autour d'un homme qui narre une histoire. Out les auditeurs, nous sommes suspendus aux mots de l'écrivain, qui parle sans peur, sans pudeur. Il a compris que l'Homme s'impose des codes de bonne conduite ou de bien paraitre qui ne rime à rien. Nous ne faisons que passer. Il nous faut profiter de la vie, vivre d'Amour, aimer le sexe sans honte, ne pas s'encombrer, aller à l'essentiel. Au fond Sevran aurait pu écire lui aussi 'L'essentiel est invisible". Il a vécu l'essentiel avec Stéphane, jeune homme beau et séduisant, touché à 25 ans par une maladie que je peux nommer depuis hier et emporté 10 ans plus tard, en 1998, laissant à jamais Sevran orphelin d'Amour et inconsollable.
Je n'ai osé posé de questions à cet homme qui a quitté le plateau aussi vite qu'il l'avait habité. Pourtant certaines me brulent les lèvres. Imagine t il combien son histoire, son journal, son histoire, sa vie, la sienne et celle de son compagnon, combien tout cela est important pour bon nombre de lecteurs, de jeunes, de gays, qui s'identifient d'une manière ou d'une autre à Jean-Claude ou à Pascal. Pour certains il est celui qui réussit à écrire leur histoire, pour d'autres celui qui pourrait être l'amant idéal ou le père idéal, le conseiller conjugal... Que sais je encore. En a t il seulement conscience ?

Un jour, alors que j'étais au rayon librairie d'une grande surface, je tombe par hasard sur un livre intitulé "La vie sans lui", je venais de perdre un être qui m'est très cher. J'ai pleuré, pleuré parce que Jean-Claude a perdu S., parce que j'avais perdu A.

A mon tour, il me fallait imaginer ma vie sans lui.

5.1.06

Le lundi c'est Morandini.


Un vrai gosse, voilà ce que je suis depuis hier après midi. Je vais réaliser lundi prochain quelques rêves de gosse. Assidu lecteur du blog de J2M, je découvre qu'après le succès d'une première émission en public il y a quelques semaine avec Jérémy et Magalie, JMM renouvelle l'expérience lundi prochain avec un invité qui me séduit : Pascal SEVRAN.
Une inscription par email pour la sélection d'un public de quelques dizaines de chanceus j'imagine. A l'echellon national, on peut appeler ça de la chance. Et bien j'en ai eu ou alors j'ai bien argumenté mon mail, toujours est il que quelques minutes après l'envoi du mail je reçois un appel d'Aurélien en personne pour me confirmer l'inviation.
Anecdote amusante, en voulant confirmer mes coordonnées, Aurélien me dit "alors vous êtes bien Cédric GODART..." Heu non ça n'est pas moi, mais si vous pouve le sélectionner il sera très heureux de rencontrer une nouvelle fois Sevran. Et hop Cédric est du lot.
Dans la même journée je vais avoir un aperçu du petit monde de la radio sur une grande station Française, rencontrer Pascal SEVRAN (qui sera certainement intouchable et à qui je ne sais trop quoi dire à part mon admiration), et J2M avec son équipe. Comme quoi tout ça ne tient qu'à peu de choses. Enfin me voilà impatient comme un gosse à la veille de Noël. Patience, patience.
Il ne me reste plus qu'à demander à Cedric un exemplaire "des Pluies" mais surtout une dédicace.

4.1.06

Le retour de l'enfant prodigue.

Nous étions sans nouvelles officielles depuis le 15 juillet dernier. Officielles car le réseau d'amis nous a permis de retrouver sa trace à l'automne dans un foyer pour sans abri. Difficile pour une famille de penser que l'un des sien en est là. Difficile pour des parents d'admettre le droit à la différence alors que l'éducation donnée à chacun de leurs 5 enfants s'est voulue être la même.
François est un marginal, un original, par choix, par nature. La vie ne l'a pas épargné. J'ai toujours pensé qu'il fallait respecter cette différence et lui venir en aide à sa demande ou bien quand les choses vont trop loin.
C'était un peu le cadeau de Noël qu'on espérait, être une nouvelle fois tous réunis pour partager ce moment en famille (Les Noël ensemble sont désormais comptés, bientôt il faudra vivre avec le souvenir des anciens). Pas de commentaires, pas de questions, juste des retrouvailles comme si nous nous étions quittés la veille.
Magie de Noël ? Il est retourné d'où il venait le lendemain de Noël, sans un mot, sans une plainte. On connait tous la règle du jeu pour son équilibre, pour l'équilibre de la famille, jusqu'a la prochaine visite dans un mois, dans un an. Nous faisons tous le même voeu pour lui cette année mais nous ne sommes pas sur la même planète, il est dans son désert, il trouvera un jour sa fleur. L'essentiel est invisible.