20.4.06

Haine autour d'un meurtre.

Hallucinant ce petit blog mis en place suite à la mort de Joe, jeune Belge de 17 ans qui ne demandait qu'à écouter de la musique sur son MP3 en plein coeur de Bruxelles dans la gare centrale. C'était il y a quelques jours, en pleine heure de pointe, personne n'a rien (pu) fait(re). On se révolte, on s'en fout, on se dit que c'était un frère, un fils, un étranger, qu'il était blanc, que les choses auraient été différentes s'il avait été coloré, immigré, religionnisé...
Un blog a été ouvert par un membre de la famille, sorte de registre de condoléance que l'on trouve au fond des églises lors des inhumations. On y laisse habituellement des formules bateaux pour dire sa peine, sa compassion, combien le défunt nous manque, que l'on pense à ses proches, qu'il était si jeune, si parfait, que la maladie et la vie ne sont pas tendres, qu'il ne faudra pas l'oublier, qu'on garde nos meilleurs souvenirs partagés...
Et en lisant ce blog qui semble faire grand bruit sur la toile Belge depuis quelques jours, qu'elle n'est pas ma surprise d'y découvrir un "débat" pseudo-politico-socialo-racial où les insultes, les attaques gratuites, les expressions haineuses des minorités majoritaires fusent de façon déraisonnées.
Je ne parle pas du style, de l'orthographe, de la sémantique, du sms-télégraphic-style qui doit faire hurler Sevran, Pivot et toute l'académie Française.
Moralité il vaut mieux mourir discrétement dans le désert qu'en pleine heure de pointe en gare de Bruxelles.

18.4.06

Et c'est le temps qui court.

Mon cadeau de Noël n'arrivera qu'en Août. Stéphane et Laurence me tannent sans cesse pour savoir quand je serai libre pour aller à Barcelone. Mai semlait un bon compromis mais finalement les congés et les prix des vols semblent ne pas convenir. L'été sera une meilleure période, plus chaude, plus ensoleillée, plus reposante.
Déjà 4 ans que je travaille au quotidien avec Daniel, ce méridional au charme innocent. Il obtient enfin ce qu'il attend bien que je doute qu'au fond de lui ce soit son choix de rêve. Mais il veut partir, n'importe où, juste partir. Il me manquera. Ses petits sauts d'humeur aussi, mais surtout son charme. Il a su me séduire en 4 années, je ne l'oublierai pas.
Je découvre avec grand plaisir il y a quelques jours, un nouveau message de Ludovic dans ma boite email. Mon plaisir est un peu terni par le contenu du message. Ludovic ne semble pas au meilleur de sa forme, une santé qui se dégrade au fil du temps, la médecine ne semble pas tout expliquer. Avec la meilleure volonté du monde je ne peux l'aider et de toute façon il refuserait. J'attends de le revoir.
Je dois revenir en Belgique mais je ne sais quand. Je vais déjà passer 8 jours en Allemagne un peu contre mon gré mais la découverte d'Hannovre aura du bon j'en suis sûr. Et je dois retourner bientôt aussi à Annemasse près de la Suisse. Espagne, Suisse, Allemagne, Belgique, me voilà bien Européen cette année.
Déjà deux ans que Laurence a rencontré pas tout à fait par hasard ce fameux Pascal. Un garçon que certains entremetteurs ont voulu jetter dans ses bras. Il faut du temps à plus de trente ans pour se déclarer, pour se dévoiler. On a des peurs que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Je reste persuadé que Laurence s'est fait un film, qu'elle a voulu voir chez ce garçon ce que d'autres imaginaient pour elle. Le garçon lui a avoué le week end dernier qu'il n'a pas les sentiments qu'elle croyait lire en lui. Terrible déception. Il lui faudra cetainement beaucoup de temps pour se laisser apprivoiser. J'en veux à ceux qui ont manigancé ce traquenard, qui sont loin d'ici, idéallise et ne mesurent pas le mal qu'ils font. Qu'ils s'occupent de leurs propres maux avant d'aller compliquer la vie des autres. Ils n'ont pas de leçon à donner.
Maman s'en va tout doucement. Le plus dur reste à venir. Il me vient de plus en plus à l'esprit les inombrables démarches qu'il faudra faire après son départ. Je vivrai avec des regrets. Des regrets de ne pas l'avoir suffisament fait parler, sur elle, son enfance, la guerre, son couple, sa fierté pour ses enfants... Elle me manque déjà.
Et finallement après bien des années, nos rêves ne sont plus ceux d'un enfant. Et c'est le temps qui court.

8.4.06

Benabar à un truc.

Retour hier au Zenith pour un nouveau concert avec Benabar. Découverte d'un tout jeune artiste en première partie, Renan LUCE, jeune chanteur à texte avec des histoires qui m'ont bien fait sourire.
Puis s'en sont suivies deux heures d'un show extraordinaire. Benabar à un truc, pas une baguette magique juste un barbatruc bien à lui pour mettre le feu. Le public est plutôt franco-français et de tout age. Un Zenith plein comme un oeuf, 7 000 personnes entre gradins et fosse, un véritable marée humaine mise en lumière par intermittence pour le dialogue avec l'artiste. Neuf musiciens pour l'accompagner, jouer, chanter, danser, des artistes complets que Benabar n'hesite pas à présenter à plusieurs reprises, conscient que l'artiste sans ses partenaires et sans son public n'existe pas. Je me demande juste qui peut bien être sa Celestine.

Je ne connaissais pas l'univers Benabar, juste quelques titres entendu ici ou là mais j'avais entendu parlé de sa folie scénique, ses courses sur le plateau, ses sauts et ses pas déhanchés... sans aucun contexte c'est un show man qui répond aux plusieurs rappels, qui tient deux heures avec 100 % de chansons Françaises et qui déplacent les foules. Il est jeune, hors norme, s'adresse à un public particulier, des enfants aux grands-parents, chante en Français, a des textes positifs, bouge et saute partout, communie avec son public... Incontestablement Benabar à un truc.

7.4.06

On dira de Bush : il est passé par là.

Etonnant ce clip qui passe en boucle depuis quelques jours sur TF1. Impressionant la façon dont James Blunt vit et interprète cette composition qu'il aurait écrit quand il était soldat au Kosovo. Il se dégage sur son visage derrière son piano une émotion incroyable, une souffrance inimaginable. Les "Nouvelles stars" et autre "Star academy" n'ont qu'à bien se tenir.
Je vous laisse vous imprégner de son texte et d'une traduction faite par Tidus (Merci à toi).

"There are children standing here,
Arms outstretched into the sky,
Tears drying on their face.
He has been here.
Brothers lie in shallow graves.
Fathers lost without a trace.
A nation blind to their disgrace,
Since he been here.



Il y a des enfants ici,
Les bras tendus vers le ciel,
Des larmes séchant sur leurs visages.
Il est passé par là.
Des frères reposent dans leurs tombes.
Des pères perdus sans une trace.
Une nation aveuglée par sa disgrâce,
Depuis qu'il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure, dans vos yeux, plus aucune.
Seulement du désespoir.


Houses burnt beyond repair.
The smell of death is in the air.
A woman weeping in despair says,
He has been here.
Tracer lighting up the sky.
It's another families‚ turn to die.
A child afraid to even cry out says,
He has been here.

Des maîsons brûlées irréparables.
Une ôdeur de mort flotte dans l'air.
Une femme pleurant de désespoir dit :
Il est passé par là.
Un éclair sillonne le ciel.
C'est le tour d'une autre famille de mourir.
Un enfant n'osant pas même pleurer dit :
Il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure dans vos yeux, plus aucune.
Seulement de la tristesse.

There are children standing here,
Arms outstretched into the sky,
But no one asks the question why,
He has been here.
Old men kneel and accept their fate.
Wives and daughters cut and raped.
A generation drenched in hate.
Yes, he has been here.

Il y a des enfants ici,
Les bras tendus vers le ciel,
Mais personne ne demande pourquoi,
Il est passé par là.
Les anciens s'inclinent et acceptent leur destin.
Veuves et filles violées et enlevées.
Une génération trempée de haine.
Oui, il est passé par là.

And I see no bravery,
No bravery in your eyes anymore.
Only sadness.

Et je ne vois aucune bravoure,
Aucune bravoure dans vos yeux, plus aucune.
Seulement de la tristesse."

© James Blunt

5.4.06

Le mystère Morandini.

Mardi 28 mars dernier, Jean-Marc Morandini ferme son blog sur un coup de tête. Raisons invoquées, ras le bol des attaques sur son travail mais aussi attaques personnelles par des journalistes (Voici et Libération) et des internautes. Pour preuve, voici les 2 liens concernant des articles publiés par Libé et rédigés par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS.
Etonnant pour des journalistes d'être autant partial dans leurs articles et de s'attaquer à l'homme plutôt qu'uniquement à son travail.
Ma première réaction fut d'adresser un email de soutien à JMM et de m'étonner de sa réaction. Il est du devoir d'un homme public de répondre ou non aux critiques, de se blinder face aux attaques et d'accepter les critiques si elles sont justifiées. Je soumets dans mon email diverses hypothèses. Il peut y avoir cette version officielle de l'homme public qui a eu une émission télé peu glorieuse sur TF1, qui a souffert des attaques de l'époque, en partie justifiées mais qui aujourd'hui produit un travail de qualité et ne veut retomber dans cette spirale de déchainement et de lynchage médiatique. Autre hypothèse, JMM a ouvert son blog en septembre dernier et d'après ses dires, le gère seul, bénévolement en y consacrant au moins 4 heures par jour. Il a une quotidienne d'une heure trente sur Europe 1, écrit des livres de diverses articles pour la presse télé et depuis lundi 3 avril a une quotidienne télé d'une heure sur Direct 8. Il y a un moment où même avec la meilleure volonté du monde les journées ne font que 24 heures. Alors il faut réorganiser son agenda et faire des coupes sombres dans ce qui est le moins prometteur en terme d'avenir et le moins rémunérateur. Enfin derniere hypothèse, quelques pressions obscures d'hommes influents, patrons de presse, de radio ou télé... Mais quel intérêt par exemple pour un Jean-Pierre El Kabach d'agir ainsi ? Bref diverses hypothèses auxquelles Jean-Marc ne me répond pas mais me remercie pour mon soutien.
Ma réaction a été au départ de signer les diverses pétitions de soutien qui existe sur le net pour la réouverture du blog. Ensuite je suis entré en contact avec les modérateurs du forum des amis de JMM afin de proposer une action envers les 2 journalistes de Libé. Après quelques prises de contact avec des amis journalistes je recense les organes (synidcats, pseudo-CSA, Direction de Libération...) susceptibles d'être alertés sur ce comportement journalistique qui n'est pas très digne de la profession.
Après une très longue soirée de discussion avec les modérateurs du forum (et le comportement "casseur anti-CPE" de certains) je propose à tous quelques jours de réflexion d'autant que l'un d'eux doit croiser JMM le lendemain et pourra ainsi prendre la température.
L'action en reste là pour le moment puisque le lendemain (vendredi dernier) je découvre quelque chose de troublant dans les archives du blog de JMM, voir le lien ci-dessous :
En effet, JMM a fait en janvier dernier de la pub sur son blog pour un livre écrit par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS, les 2 journalistes de Libé.

Alors pourquoi donc leurs deux articles assassins depuis ? Il y a donc des mystères que la raison ignore... Fin du blog, Fin du combat.

Come back.

Fin de la trève, besoin d'une pause, de m'isoler, de fuir l'actualité qui me pollue du soir au matin. Ce retrait permet aussi un temps d'observation, d'introspection, d'écoute, de discernement... très riche d'enseignement. Il est temps de revenir avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'il n'y ait plus le manque, l'envie, le besoin vital de... Maintenant plus que jamais le métronome bat la mesure sans cesse avec une régularité digne d'un horloger Suisse. Il faut donc avancer en rythme pour ne pas se laisser dépasser par la mesure.