24.5.06

La raison du plus fort.

Hé oui, la nouvelle règle du jeu Nouvelle Star est arrivée. Tel est pris qui croyait prendre. Après le 4ème joker pour "Qui veut gagner des millions", c'est un nouveau concept qu'M6 nous propose. Enfin M6, c'est plutôt l'animateur du jeu qui est pris à son propre piège. Ce cher Benjamin Castaldi a voulu être plus royaliste que le roi en remettant sa démission de façon peu courtoise, par huissier interposé (ce n'était pas Maitre NADJAR qui a déjà fort à faire pour compter les voix des candidats). Avec une proposition pour retrouver sa douce Flavie sur TF1 et un triplement de son cachet, il pensait achever tout naturellement la saison 2006 de la Nouvelle Star. Et bien non, M6 lui a signifié sur le champs la fin de sa présence à l'antenne. C'est Virginie Efira qui a 29 ans hérite d'une belle place. Espérons qu'elle n'oubliera pas d'où elle vient comme "Benji" qui a oublié Drucker, Signoret, Montand et tous les autres.
Et le jury de la Nouvelle Star, qu'en pense t il ? Est il solidaire avec le présentateur aux calembours douteux ? fera t il un geste de soutien ?
Une chose est sûre, pour sortir Benjamin, tapez M6 !

J'ai laissé ma porte grande ouverte.

Une question me taraude l'esprit depuis 8 jours : faut il poursuivre ce blog, et si oui sous quelle forme ? Me voici "outé" (mon Dieu que je n'aime pas ce vilain mot) bien malgré moi. Un moteur de recherche, 2 ou 3 mots et un post bien ciblé fait apparaître mon blog en 3 ème position. "C'est le jeu ma pauvre Lucette" pourrait on dire.
Tout a commencé au soir du 26 novembre 2004. Je ne pensais pas arriver jusque là. Mes journaux précédents n'ayant tenu que quelques mois ou semaines. Ecrire pour se raconter n'est pas un problème, écrire en sachant qu'on va être lu peut le devenir, surtout si on connait le lecteur. Rien ne m'y oblige, rien ne m'en empêche. J'assume donc mes écrits, ils seront sans doute un peu plus freiné, moins spontané, du moins pour quelques temps. Je ne me sens pas trahis, ni jugé.
J'ai ouvert une porte il y a 18 mois environ, montrant ainsi mon intérieur. Les gens passents, certains s'arrêtent, regardent, scrutent, espionnent, entrent, souvent des inconnus, souvent...
Je me demande comment fait ce cher Sevran pour écrire un journal et doser son intimité. Je sais qu'il est lu et relu avant parution mais la ligne rouge est souvent difficile à situer.
Je découvre d'ailleurs ce matin un post d'un "site-blog" que je cotoie de temps à autre, où son auteur adopte un style Sevranesque. Il me surprend agréablement par un style que je ne connaissais pas chez lui.
Bref, je me laisse du temps et ne prends aucune décision sur l'avenir de ce blog, la désicion s'imposera d'elle-même.

17.5.06

17 mai 1997 - 17 mai 2006

Neuf années me séparent du bureau de mon Notaire. J'avais 25 ans, j'étais seul dans ce bureau avec deux Notaires, celui qui était chargé de la vente et celui que j'avais choisi pour m'accompagner dans l'acte certainement le plus important que je fasse jusqu'alors. La vendresse était absente, je ne l'ai jamais vu. Le bureau était ancien, dans une vieille bâtisse bourgeoise, chargé de bois. Une ambiance particulière comme on les imagine dans les livres ou les films sauf que l'occupant des lieux était un tout jeune notaire aimable et amicale, pas du tout l'image du vieu rond de cuir habituel.
Quelques signatures par ci par là et il m'a remis un trousseau de 5 clés, celles d'une petite maison de ville. Je n'imaginais pas encore le travail que cela représenterait pour la rénover mais quel plaisir de se sentir libre et indépendant. J'avais encore beaucoup d'illusions sur mon avenir, des souvenirs qui font sourire. Neuf ans après la vie est bien différente de celle que j'imaginais à l'époque mais je n'ai aucun regret sur cette acquisition, mon petit chez moi.

9.5.06

On regardait la télé le dimanche.

Ca a commencé mercredi dernier, jour de marché dans ma ville. Ils étaient là, discrets avec leurs micros et leurs caméras. Enfin discret, dans une ville paisible de 11 000 âmes, les journalistes ne restent jamais inaperçus. Ils sont venus en repérage, pour effectuer un petit reportage rapide sur la ville, ses citoyens, l'église qui fête ses 50 ans, un film d'une minute trente au plus qui passera en début d'émission. Puis l'artillerie lourde est arrivée dès vendredi, des gros camions, bien propres, bien blancs, avec de gros logos "SFP". Le parking cirulaire autour de cette église ronde leur a été totalement réservé.
La journée de samedi a été consacrée à l'installation des quelques tonnes de matériel, caméras, projecteurs, échaffaudages, micros et quelques kilomètres de cables. De l'animation au sein de la ville qui a permis à certains de mettre les pieds dans l'église pour la première fois, juste par curiosité.
L'après midi a été consacrée aux répétitions, avec 50 minutes de programme dans un quasi-direct (un différé de 30 secondes est prévu justement pour les imprévus) ne laisse pas la place à l'improvisation. Alors il a fallu couper dans des textes, des chants, des déplacements pour tenir le temps d'antenne prévu.
La messe télévisée n'est en fait qu'un immense spectacle réglé à la seconde prêt, l'une des plus ancienne émission du PAF, toujours en direct. La voici pour la première fois dans l'église d'Yvetot qui fête ses 50 ans, construite en 1956 après le bombardement de la précédente en 1942. Originale, ronde, dotée de la plus grande verrière en Europe réalisée par Max Ingrand, elle est royale et rayonnante par jour de grand soleil. Il était bien là dimanche matin pour faire briller de mille feux ces vitraux flamboyant ou règne un Christ en croix mais surtout un Christ en gloire.
Arrive en fin de journée une oreille énorme, une parabole qui assurera la retransmission via sattelite vers la régie finale de France 2 à Paris.
Me voici, dimanche matin, devant la télé pour regarder, une fois n'est pas coutume, la messe à la télé. J'avoue ne pas m'être mis à prier, juste spectateur pour admirer l'église où je fus autrefois enfant de choeur. Je regarde tous ces visages connus, d'autres moins, parfois venus de très loin pour participer à l'évènement, avoir le privilège d'être filmé, de passer à la télé, la messe serait-elle la nouvelle émission de télé réalité ?
11h50, générique de fin, le timing a été respecté, j'apprendrai plus tard que le grand producteur parisien de l'affaire a aussitôt appelé le réalisateur pour le féliciter sur cette très bonne prestation. Il y a de l'animation à la sortie de la messe, une heure après il reste encore des "fidèles" un verre à la main sur le parvis, à papoter et à refaire la cérémonie. Les techniciens s'affairent pour tout remballer. Certains demain seront sur une compétition sportive, d'autres sur un enregistrement du grand Cabaret de Patrick Sébastien, il faut être souple et s'adapter.
La ville se rendort paisiblement, il fait beau, le désert regagne le centre ville, les repas sont animés dans les chaumières, les magnétoscopes et autres lecteurs DVD tournent à plein régime.
On regardait la télé le dimanche.

5.5.06

"J'ai fait les valises dans mon coeur..."

Il y a des textes terriblement bien écrit, des mots qui résonnent, des phrases que l'on ne veut pas oublier.
Merci à Bleuduciel pour ces mots si simples mais qui en disent si long...

Je débarrasse la table, je fais le lit de Grand-père qui se laisse doucement mourir. Grand-père dit Quand ta Mamie est partie, j’ai fait mes valises dans mon coeur, maintenant j’attends le dernier train mais j’ai perdu les horaires. Chaque jour, je vais voir si le dernier train de Grand-père est passé. Le mercredi après-midi, c’est grand ménage, Grand-père est au café pour le turf, la maison sent le propre, le soleil brille sur le carrelage. Il y a une odeur de propre dans la cuisine, comme si Grand-mère essuyait la vaisselle en chantant. Je reçois une pièce de cinq francs de Grand-père, mon salaire d’éveillé. Grand-père m’offre une tirelire en forme de chien, avec œil au beurre noir et pelage d’ours blanc. Lorsque la tirelire sera pleine, je m’achèterai un sourire, celui que je porterai chaque jour et qui fera rester les garçons dans ma chambre. Si j’étais né avec un sourire tout prêt, sans bonnes notes en géographie et sans ménages, j’aurais souri mais je n’aurais pas écrit. A présent je fais les deux, je suis devenu complet, barré de céréales. Mon sourire n’est pas à vendre, je le donne sans recompter mes dents ; ils sourient, je suis l’invité de leur tirelire.
Pour Mathieu.

3.5.06

Flash back.

C'était il y a 18 mois. Une éternité. Je faisais la connaissance de Cédric. Ca n'allait pas bien, ça ne tournait pas rond. J'étais dans le doute, l'incompréhension, le rejet, la blessure au coeur d'une amitié, enfin ce que je considère comme une amitié (même au présent). Cédric a été écoutant, pour moi, l'inconnu d'un soir, il m'a aidé pour me relever et avancer.
Je n'aime pas les retours en arrière, relire ce que j'ai écrit sur ce blog, les retours font souffrir, inutilement. Pourtant je relis quelques passages du blog de Cédric car je trouve que son style a changé depuis l'origine. Il en est conscient, nous en avons parlé. Les temps changent, nous grandissons, nos souffrances sont atténuées par de nouvelles, nos écrits remplacent ceux d'hier, plus mûrs, plus réfléchis. Nous allons à l'essentiel, plus détaché, plus autonome, plus responsable, plus raison-nable.
Ils sont loin les petits garçons qui gémissent dans le noir.