28.8.06

Le dernier jour (bis).

Fin du tunnel. Tunnel ensoleillé, j'ai traversé toutes les intempéries du mois d'août. Ma peau a retrouvé les couleurs d'autrefois, quand j'avais moins de 10 ans et que je passais mes été sur les plages du Cotentin.
Premier séjour en Espagne, premier vol en avion : magnifique et magique. Parcourir 1 500 kms en à peine 1h et quart, faire évoluer le thermomètre de plus ou moins 10 degrés, voler au dessus d'un lit de coton qui recouvre la France, admirer le bleu azur de la méditerranée, arriver sur un tarmac brulant, pratiquer cette langue chantante et rapide... qu'il est simple de changer de vie en 1 heure.
J'étais ce matin à 7 h à Barcelone après une courte nuit étouffante et me voici moins de 2 heures après en Normandie sous la pluie (fidèle météo).
La fin d'une coupure de 3 semaines, loin du blog, loin du travail, loin, loin, loin... proche de ceux que j'aime, des projets plein la tête et une envie folle d'entreprendre. Le dernier jour n'est en fait que l'aube d'une nouvelle ère.

5.8.06

Le dernier jour.

Depuis 1936 nous attendons tous ce dernier jour de travail, privilège supprême qui n'a fait qu'enfler au fil du temps agrémenté depuis par les RTT qu'il est plus conventionnel d'appeler OTT. Bref avec quelques 52 jours non travaillés à positionner dans l'année, me voici à mon dernier jour de travail avant "les grandes vacances d'été".
Il y a ce projet d'amener les croissants ce matin comme le veut la tradition, perturbé par une file d'attente trop longue chez mon boulanger. Celui à côté du boulot est lui-même fermé. Il y a ce bouquet de fleurs au bord de la nationale, au beau milieu de nul part, qui me rappelle chaque matin qu'une mère et peut être une épouse, a reçu la visite d'un gendarme ou l'appel d'un proche pour lui annoncer que son enfant est parti avant elle. Il y a ces blés que l'on moissonne jour et nuit et qui change à chaque instant le paysage, carte postale vivante que je ne me lasse pas d'admirer. Il y a ces odeurs de foin et de fleurs qui m'envahissent. Il y a F. qui s'emballe pour cet appartement qu'il a visité. Il y a S. au boulot, qui me fatigue et que je ne supporte plus. Il y a ces groupies que je lis sans cesse sur ces blogs, qui se font un devoir de laisser un message sur chaque post livré par l'auteur. Il y a ces lentilles qui me brulent les yeux. Il y a Sevran qui me manque et que je veux lire pendant mes vacances. Il y a A., une autre collègue qui a les mêmes soucis que moi avec sa mère, la sienne en plus sombre dans l'alcool et s'est mis tout son immeuble à dos. A. doit se résigner à la placer dans une structure adaptée, un déchirement. Il y a le soleil qui revient, il y a les vacances qui arrivent, il y a la douceur de l'été qui me réchauffe, la nature qui me tend les bras et m'invite à admirer le ballet des étoiles et les embruns du bord de mer... l'impatience me gagne.