23.12.06

Bon, un noir déjà, mais un homosexuel...

Sixième édition du grand show annuel de TF1. Sixième gagnant, 4 filles, 2 garçons, on a déjà oublié les prénoms de quelques un(e)s. Stars éphémères, stars d'une saison, stars sans lendemain. Ils sont et seront ce que le public veut bien faire d'eux. Le talent ne suffit pas, le public est intransigeant et vote selon ses propres critères, références sociales, mimétisme, la télévision vulgarise la starisation mais rend la légende éphémère.
C'est donc Cyril, mon candidat préféré, je dois bien l'avouer, depuis quelques semaines, qui l'emporte pour cette nouvelle édition. Une sixième édition qui a eu le mérite de relancer tout l'intérêt de l'émission avec des élèves déjà expérimentés et pour certains plus agés et plus mûrs.
Pourtant c'est un jeune de 19 ans qui se retrouve projetté en un soir à la tête d'un million d'euro. Formidable victoire pour lui qui a souffert de son image pataude, d'une voix peu virile mais tellement pure, d'une couleur qui ne s'ignore pas, d'une sexualité qu'on ne choisit pas... J'aurai aimé pronostiquer cette victoire, mais le doute m'a envahit en consultant les votes sur le blog de JMM qui donnait Dominique largement victorieuse. Le public d'un vote gratuit n'est donc définitivement, pas le même que celui d'un vote payant d'autant que les DOM TOM auraient votés en masse pour l'enfant du pays.
TF1 chaine privée mais ô combien conventionnelle ose la différence et les Français assument enfin les différences, après une Magalie aux formes généreuses, c'est donc un garçon, de couleur, et gay qui remporte la victoire de la plus célèbre et plus vieille émission de Real TV du PAF. Les gays peuvent penser que les mentalités évoluent pourtant il ne devait pas y avoir beaucoup de klaxon et de "rainbow fly" hier soir dans le marais Parisien.
Cyril a été artistiquement à la hauteur de ce qu'exige le programme, malheureusement je ne pense pas qu'il ait l'envergure d'une carrière solo, il fera sans nul doute un très bon artiste pour une comédie musicale par exemple.
Il n'en reste pas moins que comme je l'ai écrit il y a quelques semaines, il me trouble par sa ressemblance, au delà du physique, avec un vieil ami (le mauvais caractère en moins) qui lui aussi à de l'or entre les doigts mais qui fait tout pour l'ignorer. Peut être que lui aussi un jour, acceptera simplement ce qu'il est, se laissera doucement approcher, séduire et apprivoiser, alors lui aussi sera une "star" lumineuse dans le ciel de ceux qui l'entoure. Une nouvelle étoile dans le ciel du Petit Prince.

16.12.06

Si nous avions sû il y a 10 ans...

Nous étions jeunes et insouciants. Il y a 10 ans une rencontre allait changer la vie de deux adolescents qui allaient commencer un chemin ensemble. Ils n'imaginaient certainement pas que 10 ans après ils chemineraient encore ensemble. La famille s'est aggrandie depuis.
A cette époque j'occupais plus mon temps après que pendant le travail. J'étais bien plus serein ou peut être naïf et innocent. Je n'avais pas rencontré l'Amour, je n'avais pas rencontré la passion, ni la trahison. C'était un autre temps, ni meilleur ni moins bien qu'actuellement, un temps différent.
Je me souviens de mon début de parcours professionnel, mes hésitations, mes incertitudes. Déjà mon recul, mon regard pausé qui observe, spectateur de la scène qui se jouait devant moi. Je m'amusais déjà d'observer, d'analyser, parfois transparent mais tellement jubilatoire. Une sorte de passivité qui me joue des tours de temps à autre. La culture de l'autre, l'écoute, rester attentif, anticiper sans cesse toujours et encore. Anticiper, voilà certainement le plus difficile à vivre. Un mélange de force et de faiblesse. Prévoir est rassurant mais tellement usant, il faut tout imaginer, étudier toutes les hypothèses, s'y préparer, même au pire, maîtriser le risque et l'inconnue, tout faire pour quelque part ne pas affronter ses peurs.
Et puis aujourd'hui, constater que peu de choses ont changé, mais que la sérénité s'installe, qu'anticiper ne sert à rien ou presque, mais que les peurs se font plus silencieuses, plus discrètes. Je m'amuse toujours autant depuis mon observatoire, à regarder le film de la vie se jouer sous mes yeux. Quelle spectacle extraordinaire que tous ces mortels qui s'emmurent et se protègent comme s'ils ont l'éternité devant eux. Je pense à Ulysse qui avait rencontré un homme sur une planète, condamné à refaire sans cesse le même geste, pour l'eternité, pousser une boulle au fond d'un gouffre avant qu'une nouvelle boulle ne réapparaisse en haut du goufre. Sorte de prémice des temps modernes.
Il m'est impossible de me remémorer parfaitement ce que j'ai vécu depuis 10 ans bien que j'allais prendre une décision importante pour ma sécurité et les années à venir. Que de moments vécus depuis. Je ferai certainement le même constat dans 10 ans en me disant "Si nous avions sû il y a 10 ans..."

La violence dans tous ses états.

La soirée a pourtant été agréable. Je me demande parfois si je fais bien d'être si prévenant et si disponible pour Flo. J'ai joué le taxi depuis la gare. Ses cheveux ont poussé et c'est la première fois que je le vois ainsi. Je vois bien que je ne suis pas objectif et que je perds mes moyens. Nous dinions dans cette chaine de supermarché. Comme toujours il parle fort mais peu importe. Je n'ai d'yeux et d'oreilles que pour lui. Il est jeune, insouciant et si drôle. Il me raconte une fois de plus les dérapages de sa relation. Je ne dis plus rien, il ne m'écoute plus. Une nouvelle étape est franchie, celle de la violence. Anodine à l'écouter, pourtant c'est exactement ce que je lui avais prédit : la reproduction de ce qu'il a vu plus jeune, un père violent avec sa femme. Plus j'irai à contre courant, plus il aura de la force pour s'accrocher. Je fais donc le choix de me taire. Il se persuade d'un amour qui n'existe pas, il attend des choses qui ne viennent pas, il idéalise celui qui est sournois et petit à petit le façonne et le manipule. Flo a changé en quelques mois, il n'aurait jamais accepté ça en début d'année. Il ne se reconnaitrait pas. Il était beau hier soir, j'ai pensé à lui ce matin en passant en voiture, pas loin de son lit dans lequel il devait dormir profondément. Je patiente encore, mais pour combien de temps. J'ai peur de devoir couper les ponts pour nous protéger.

Au fond, je ne sais pas ce qu'il a écrit ou pas écrit, ce qu'il a dit ou n'a pas dit. Mais c'est une bombe qui fait jaillir toute la haine que l'Homme peut avoir en lui. Est ce une haine sur les propos eux-mêmes ? est ce de l'homophobie cachée ? est ce envers l'homme lui-même, son age, ce qu'il représente dans ses émissions...? Je n'ai pu m'empecher de réagir à cette violence et puis la raison m'a apaisée. Je n'entre plus dans ce jeu où je ne veux pas aller. Qu'on m'y amène ne servira à rien. J'ai honte, honte d'eux, de ce qu'ils disent et écrivent, honte qu'ils ne sachent pas expliquer pourquoi, honte que le débat ne veuille plus rien dire pour beaucoup, honte qu'on crache, qu'on tape, qu'on salisse et qu'on ne parle pas.
J'ai compris ce qu'a voulu dire Sevran si maladroitement sur la fécondité Africaine. Au-delà d'une gestion artificielle de la démographie, il aurait pu s'appuyer sur les MST mais visiblement ça n'effraie personne ; l'Afrique c'est tellement loin... Et puis Sevran dérange, lui qui est passé de Mitterand à Sarkozy, passer de gauche à droite serait bien la preuve d'une instabilité, non ?
Sevran est assez grand pour se défendre seul et assumer ses propos s'ils sont ceux colportés par une presse assassine. JMM pourtant, que je croyais être un ami de Sevran (et je pense qu'il l'est encore), a pourtant largement contribué sur son blog et sur Europe 1, à envenimer cette polémique. Lui qui a souffert de son emission people sur TF1 jusqu'à en perdre sa place, lui qui a fermé en avril dernier son blog suite à des soi-disant "blessures" après des attaques de 2 journalistes de Libération, celui là même semble avoir la mémoire courte et retomber lamentablement ces derniers temps dans le people et le scandale.
J'en veux pour preuve un sujet sur Marie Drucker et François Baroin mis en ligne puis censuré, puis retiré, puis remis en ligne de façon épurée... Décidement on commet irrémédiablement les mêmes erreurs. L'Histoire devrait nous servir de mémoire et d'expérience mais l'amnésie nous gagne à chaque instant. Nous en avons encore eu la preuve cette semaine avec un grand forum des plus grands révisionnistes de la planète. Triste époque.

Et puis il y a eu le clin d'oeil de la semaine, ce coup médiatique formidable de la RTBF mettant le chao dans le pays en moins d'une demie-heure. Le Roi est en fuite au Zaïre (ancien Congo Belge), la Flandre a autoproclamé son indépendance (depuis le temps qu'elle en rêve)... Seul petit oubli, que devient la Wallonie ? Indépendante par la force des choses ou en demande de rattachement à un pays voisin ? Au delà du fond du débat qui ose clairement être posé sur la table puisque les politiques Belges refusent d'en parler ailleurs que dans les couloirs, il y a une audace incroyable d'une chaine publique de créer un tel canular.
En France aucune chaine du groupe France Télévision n'oserait faire ça, même pas TF1 qui se veut une chaine relativement convientionnelle, seule Canal + dans ses heures de gloire, au début des années 90 aurait pu oser une telle action. Chapeau la RTBF ! Reste à savoir si au-delà de la stupeur et du mécontentement de la plupart des Belges sur la méthode appliquée (89 % ont cru jusqu'au bout à la véracité de l'information, très bien menée d'ailleurs) le débat sur le devenir des 2 communautés sera bien étudié par les politiques. Affaire à suivre...

MAM ne se présentera pas.

Si tu ne veux pas affronter ton adversaire dans un combat, organise un duel avec ton (meilleur) ami. Un débat plutôt "conventionné" où ton ami jouera l'avocat du diable pour que tu puisses exprimer le meilleur de tes idées et propositions.
C'est en quelque sorte ce qui se passe actuellement à l'UMP. MAM ne se présentera pas, j'en suis intimement convaincu. Elle est là pour permettre à Nicolas Sarkozy d'exprimer ses idées et son programme pour la Présidentielle. Et comme il est bien trop tôt pour aller affronter publiquement Ségolène Royal, l'UMP a fait le choix d'exprimer une pseudo-concurrence interne qui disparaîtra d'ici janvier. L'union des ex-candidats marquera la fin de la compétition interne. Tous unis derrière le candidat unique de la majorité, seuls quelques candidats de peu de poids maintiendront une candidature hors UMP.
Viendra ensuite le temps d'affirmer un programme plus en détail, de lancer à travers la France tous les VRP et ambassadeur du candidat unique pour convaincre les comités locaux et enfin d'affronter Ségolène Royal dans des débats télévisés. Attention il ne faudra pas oublier d'autres candidats qui pourraient jouer un rôle clé pour le second tour.
Sarkozy dérange, même au sein de la majorité, mais force est de constater qu'il est actuellement le plus populaire. Il faudra bien mettre les fiertés de côté pour faire gagner le parti. Espérons que même Chirac joue le jeu. On sait très bien qu'il a contribué à faire gagner Mitterand en 1981 et que ce dernier lui à rendu la pareille en 1995 pour faire perdre Jospin. La guerre des chefs d'Etat pourtant au service des citoyens.
En attendant nous perdons nos chanteurs et autres fortunes soumis à l'ISF.

6.12.06

Quelque chose en toi, ne tourne pas rond.



"Quelque chose en toi ne tourne pas rond, un je ne sais quoi qui me laisse con. Quelque chose en toi ne tourne pas rond mais autour de moi tout tourne si rond."

Hier soir, 17h30, le parking du supermarché est aussi sombre qu'une nuit sans lune. Les bureaux ne sont pas vides qu'il fait déjà un noir d'encre. Il ne fait pas froid mais cette nuit ambiante est assomante. Il règne un goût de nuit polaire, une vie sans soleil, une vie sous-terraine, "under-world". Quelque chose ne tourne pas rond. Les caddies se pressent, se bousculent et s'entre-choquent. L'euphorie de Noël est bien là. Les rayons débordent de futilités et de douces attentions. Tout à coup il y a du pouvoir d'achat aux caisses du supermarché et les tickets de caisse sont à 3 chiffres.

"Des balles doum doum aux roues des bagnoles, au rythme tchouc tchouc du train des Batignolles, au murmure de la ville au matin des nuits folles rien ne t'affole."

Paroles d'accusé samedi dernier sur Europe 1. Elle a tué la maitresse de son ex-mari. Elle a une voix douce et tremblante, l'émotion la gagne à chaque instant. On n'imagine pas en l'entendant qu'elle ait pu faire un tel acte. Elle raconte, elle explique le déroulement de sa folie meurtrière. Elle menace de pleurer à chaque instant. Elle a la voix d'une jeune femme, pure et naïve. On lui donnerait le bon Dieu sans confession et pourtant... Quelque chose en toi ne tourne pas rond.

Le journaliste ne la juge pas, il l'écoute et l'aide à se confier. L'auditeur se demande si nous sommes tous capable de plonger dans la folie meurtrière à tout instant. L'esprit est il si fragile ?

"Et j'aime encore mieux ça, oui je préfère ça. Oh j'aime encore mieux ça, oui j'aime encore mieux ça. Car ça c'est vraiment toi. Ça se sent, ça se sent que c'est toi et rien d'autre que toi, non rien d'autre que toi... Que toi, non rien d'autre que toi... Que toi, non rien d'autre que toi !"

Je relis mes premiers posts, il y a deux ans déjà. Un long dimanche de fiançailles m'avait inspiré. Je l'ai revu dimanche dernier. "Feu mes parents, feu mes parents..." une histoire simple, un quotidien d'après guerre qui met en lumière l'importance des témoignages. Je reste fasciné sur la longue et laborieuse enquête menée à travers un pays aussi grand que la France. Comment est ce réellement possible ? Ca me fait penser à la Bible vieille de plus de 2000 ans qui n'est peut être pas si déformée ou romancée qu'on pourrait le croire. Par amour on soulève des montagnes, on va au bout du monde, on ne perd pas espoir, on se bat, on pardonne, on laisse les bavards parler et se décourager, on apprend la patience, on renforce ses sentiments, on est pugnace, on mène son enquête, on donne sa vie... "S'il n'a pas plu avant midi c'est qu'il est encore vivant", "S'il ne fuit pas c'est qu'il m'aime encore". J'aime encore mieux ça, oui je préfère ça, j'aime encore mieux ça, que toi, non rien d'autre que toi, que toi. Quelque chose en toi, ne tourne pas rond.


2.12.06

Sensualité et pénombre.

"Elle a éteint la lumière et qu'est ce qu'elle a bien pu faire, juste après..." Elle est allée prendre l'air, loin des odeurs d'ether et de sang. Elle a allumé une cigarette abritée sous le haut vent des urgences en pensant à son militaire qui lui manque déjà. Elle veut un enfant de lui mais ne voudrait pas un orphelin. Son quotidien est envahit par la maladie, les accidents et la mort. Elle vient pourtant d'assister à la vie, un garçon que sa mère appellera Noé. Un enfant né sans père et dans une grande difficulté mais qui est sauvé.
Elle veut sauver d'autres Noé, aider les mères abandonnées, battues. Elle trouve son combat bien plus juste et utile que celui de son militaire, pauvre soldat de plomb et de chair soumis aux défenses des intérêts économiques.
Elle est restée seule, dans le noir, tout juste à l'abri du vent et de la pluie, la peau humide et parfumée.
Elle est restée seule, à rêver, à n'aimer que celui dont elle veut un enfant.




Blogger.com change.

Tiens tiens, Google change son outil Blog pour une version Beta. Visiblement pas de grand changement, une utilisation légèrement simplifiée. Le Blog se démocratise mais ne va t il pas s'essoufler avant même que les outiles aient évolués ? Seuls quelques "Blog-forums" s'en sortiront ou blog à tendance commerciale ou journalistique. Sans aucun doute il reste à inventer d'autres usages qui feront la gloire et la fortune des petits génies qui seront les inventeurs de demain.
En attendant, la blogosphère contamine chaque jour de nouveaux adeptes. Bloggons, bloggons.