25.7.06

Sous les pavés la plage.

Perdu au milieu de la foule, j'avance. Nous allons tous dans la même direction, au bout d'un quai. J'aperçois devant moi de larges épaules sous une chemisette légère, une nuque bronzée couleur caramel, des cheveux ras et propres. J'accélère le pas. Il est aussi grand que moi, les jeux légèrement creuses. Il est là, indifférent à la foule. En voyant ses muscles sayants, son regard angélique, sa peau mate, ses traits désirables... il me vient aussitôt en tête du Joe Cooker "You are so beautifull, to me..." alors je détourne la tête et j'accélère le pas. Toujours cette même musique, ces mêmes paroles, quand cela cessera-t-il donc ?
F. m'expliquera qu'il aime quelqu'un d'impulsif et qui pourrait être violent, j'espère qu'il est heureux. Nous sommes allés sur les quais de Seine à Paris. Je pense à Sevran qui n'est certainement pas sur l'ile St Louis par cette chaleur. Il y a du sable au pied de Notre Dame, des palmiers et des torses imberbes et rasés. Un luxe pour quelques dizaines ou centaines d'exhibitionnistes. Les douches-brumisateurs nous font le plus grand bien sous ce soleil de plomb, nous fuyons la foule pour rester sur un banc et regarder les bateaux-mouches passer. Il parle, je l'écoute, je rêve.
J'ai croisé A. l'autre jour dans le train. Mon premier et unique véritable amour. Un acte manqué. Un regard croisé, très vite décroisé. Bêtise humaine. La vie est courte, je ne cesse d'y penser.

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