24.3.05

Ray Charles Robison.

La salle n'était pas la meilleure du complexe GAUMONT mais peu importe. L'image m'a aspiré, j'ai plongé dans la vie de ce noir Américain au destin incroyable. Une vie entière rythmée par le goût de la musique, véritable drogue pour oublier les drames de son enfance et sa couleur.
"Georgia", est l'une des oeuvres les plus célèbres du grand Ray Charles, devenue depuis l'hymne officiel de l'Etat de Georgie aux USA. Le film permet de comprendre l'origine de ce titre.

Il aura fallu du temps pour qu'un déclic le sorte de la drogue : l'Amour de sa famille, sa femme, ses enfants...
La salle est restée dans le noir, la foule s'est levée après avoir consommé pour vaquer aux nouvelles occupations. Pas un moment de répis pour digérer, applaudir ou tout simplement pleurer pour libérer quelques émotions.

Juste une phrase à méditer :
«Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais pu être noir»

Dernière Cène.

Ils étaient douze plus un, treize. De quoi être supersticieux. Ils ont vécu ensemble et ont appris à se connaître. Ils étaient comme des frères, solidaires, une véritable chaine dont l'un des maillons était pourtant défaillant.


Il a trahi celui qui lui a donné tout son Amour, celui qui a donné jusqu'à sa vie pour lui, pour nous, celui qui l'a accepté à sa table jusqu'au dernier moment. L'Amour et la Haine sont 2 sentiments très proches. La frontière entre les deux n'est pas nette, on flirte avec les deux en permanence.
Moment d'Histoire ou fiction, cette dernière Cène est bien le symbole de nos vies. Celui qui nous trahit, se nourrit de nous et nous embrasse sans rougir. Pourtant l'Amour qu'on lui donne est immense et unique, irréversible, définitif et eternel. Il se pendra un beau matin, honteux d'avoir agit avec la plus grande lacheté. Il n'a pas osé venir demander le pardon, parce que trop fier certainement. Pourtant nous lui aurions accordé sans difficulté tellement notre Amour est immense.

Un jour toi aussi qui te prétend athée, tu comprendras cette histoire. Ne fais pas de bétises, reste simple et va chercher le pardon qui t'attend. Nous avons tous besoin d'être le maillon d'une chaine et s'est ensemble qu'elle sera solide.

Parce qu'on vient de loin.

"Quand les temps sont durs

On se dit : "Pire que notre histoire n'existe pas"

Et quand l'hiver perdure

On se dit simplement que la chaleur nous reviendra

Et c'est facile comme ça

Jour après jour

On voit combien tout est éphèmere

Alors même en amour

J'aimerai chaque reine

Comme si c'était la dernière

L'air est trop lourd

Quand on ne vit que sur des prières

Moi je savoure chaque instant

Bien avant que s'éteigne la lumière."

Corneille (extrait)

Proverbe Japonais.

SHIRU MONO WA IWAZU, IU MONO WA SHIRAZU.
"Ceux qui savent ne parlent pas,
ceux qui parlent ne savent pas."

23.3.05

Avis de recherche.

Je n'ai pas trouvé "le" style, je le sens bien. Peu importe, j'ai "mon" style. Il est unique et tant pis s'il dérange. Tout ça prendra fin à un moment ou à un autre. Je prends des notes, je résume mais je n'écris pas pour faire réagir ; j'écris pour moi. Viendra le temps du offline et du black out. Cette identité sera peut être remplacée par une autre, celle "d'un agent secret".
Se fondre dans la masse, disparaître, entré dans la peau de l'observateur, du voyeur, pour agir en sous-marin. C'est même prendre un risque que de l'écrire ici. Les avis de recherche resteront vains. J'en souries d'avance. Jouissance ultime que d'assister en spectateur à sa propre disparition. Qu'il m'aurait plu d'être espion, agent secret ou enquêteur... il n'est pas trop tard. Héhéhé... et si j'étais déjà un agent double ? Suis je vraiment celui que vous croyez ? Méfiez vous, la vie réserve bien des surprises.

Qui peut changer ce que je porte dans mon sang...

Je suis né le 11 novembre 2002. Je suis mort le 03 décembre 2002.
Pourquoi avoir vécu une vie si courte ? pourquoi avoir attendu 30 ans pour vivre puis mourir ?
Il chantait : "La vie ne m'apprend rien", "Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments, Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand, Qui peut changer ce que je porte dans mon sang"...
Aujourd'hui encore je ne comprends pas cet épisode de ma vie. Le comprendrai-je un jour ? j'en doute.
Une grossesse dure neuf mois, pour moi elle a duré un peu plus de 360 mois. J'ai ouvert les yeux à la lumière avec la fragilité, l'innocence et la naïveté du nouveau né. La vie n'est pas un milieu stérile, les agressions sont nombreuses, sournoises et parfois terrassantes. Il m'aura fallu moins d'un mois pour vivre, grandir, vieillir et enfin mourir. Aussi rapide que la chenille qui se métamorphose en chrysalide pour éclore en papillon le temps d'un jour, le temps d'une vie. Je ne retiendrai que ces quelques jours, le best of, le sirop, le concentré, l'essentiel de ma vie, tout le reste n'a plus aucune importance .

La vie fut belle.

21.3.05

Qui reconnaîtra cette cité ?


L'histoire au fil du temps... Posted by Hello


Entre les ombres et la lumière... Posted by Hello


Une ville la nuit... Posted by Hello


Un vaisseau de lumière brille dans la nuit... Posted by Hello

14.3.05

Il y eut un matin...

La nuit s'efface, les étoiles s'éteignent une à une, le silence règne. Le soleil est encore loin, caché derrière cet horizon intouchable. La Terre est encore tiède de la chaleur de la veille. Le temps semble arrêté, seule la luminosité changeante marque le rythme de la vie.
C'est le dernier matin, la dernière heure, la fin d'une aventure entamée il y a des millions d'années. Ils ne le savent pas encore, c'est mieux, ils n'auront pas le temps d'avoir peur.

Les yeux bleux du Petit Prince sont un océan profond et limpide qui déborde. Eau précieuse dans ce désert asséché. Il est assis en tailleur sur le sable et attend le serpent. Face à lui, une rose rouge s'épanouit seule au milieu du sable chaud du désert...

L'heure du départ se rapproche à chaque instant.

Une seule idée en tête. Je suis là avec eux, avec vous mais je suis déjà ailleurs.
L'avenir est très clair dans ma tête. La peur en est absente, elle est déjà morte. L'égoïsme n'existe pas. Le malheur du monde est écoeurant, usant mais omniprésent. Il n'y a pas de jeu dans tout ça, c'est ce qu'il ne comprend pas. Nous sommes tous appelés au même destin, nous marchons tous vers la même porte, nous l'ouvrirons bientôt pour qu'elle se referme définitivement sur nous-même. La peur paralyse et oblige a fuir cette porte, moi je la regarde, elle ne m'impressionne pas.
Demain sera un autre jour, une autre vie, un autre défi. Nous essayerons de contrôler les choses, de choisir, de décider mais nous ne pourrons pas y parvenir.
Au moment de partir il y a un bilan qui s'impose à nous : c'est ce moment qui vous fait peur. Peur de devoir constater l'echec de votre vie, le côté sombre, imparfait. Le mal que vous avez cultivé egoïstement. Je m'amuse de ce moment, pas de mon bilan mais de celui des autres qui toute leur vie font tout pour oublier ce qui les attend. Il y a une justice dans ce monde écoeurant.
L'oubli est pire que la mort.

12.3.05

Mais l'amour, tu peux tout le garder...

"Je garderai les disques, et toi l'électrophone
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin

Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
A toi la grande table, à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses quand on ne partage plus les rêves

Tu garderas tes X(Y) et moi mes XY
Tant pis, on saura pas c'que ça aurait donné
C'est sûrement mieux comme ça, c'est plus sage, plus correct
On saura jamais c'qu'en pensait l'intéressé(e?)

Mais l'amour, tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné
Et reprendre, c'est voler
Et reprendre, c'est voler"


JJG

9.3.05

Dessine moi ton bureau...


Voici un poste de travail sur un call-center, une plate-forme téléphonique, un centre multi-média... Posted by Hello
Petit monde merveilleux en open space. Chacun regarde l'autre, chacun est derrière sa vitre, chacun écoute l'autre... éveille des sens, éveille de la curiosité. Une petite communauté d'une petite trentaine de personne. L'intimité n'existe pas, il faut apprendre l'impudeur, l'exhibitionnisme, savoir se mettre à nu sans rougir, assumer ce que l'on est. Inversement, le voyeurisme y est roi.
A quand une émission de real TV dans cette petite communauté ? Il y a matière à faire de l'audience, j'en suis certain.

8.3.05

On a frôlé l'hommage post-um

Samedi soir dernier, 20 ème Victoires de la Musique. Soirée sympathique sur scène et toujours aussi froide du côté des artistes dans le public.
Comment choisir parmi tous ces artistes tous très bons, très forts, très pros... il faudrait pouvoir faire des ex-aequo. Artistes de talents, musiques, paroles, textes, interprétations, scènes, concerts véritables show... La musique a quelque chose d'exceptionnel qui transporte et permet de naviguer dans un autre monde, de tout oublier, de vibrer, frissonner, pleurer, rire, bouger, applaudir.

Je retiendrai quelques noms d'artistes, M, Calogero, Obispo, Mylène Farmer, Françoise Hardy, Goldman... Pour ce dernier il aura fallu attendre 20 ans pour qu'on le reconnaisse enfin comme
l'un des meilleurs artistes, il en sera surement de même pour Obispo. On sauve aussi l'honneur en primant enfin les choristes.
Et puis la veille très très belle soirée à Bercy avec les enfoirés. Je n'ai pas été toujours fan mais j'avoue qu'il y avait beaucoup d'émotions. Je vais certainement contribuer à offrir 18 repas en achetant le DVD, geste simple et solidaire.

Insert coin.

Hésitation pour choisir un titre.
"Echec ou echec et mat", "Jouer et savoir perdre", "Real life", "Mauvais joueur"... Il en fallait un pourtant.
Me voici depuis quelques temps participant à un jeu bien malgré moi (à l'insu de mon plein gré pourrais-je dire mais ça ne serait pas tout à fait exact). Je ne me suis inscrit à rien, je n'ai pas reçu la règle du jeu m'indiquant le commencement, le but à atteindre, les règles à respecter, le gain et autres informations indispensable pour le bon déroulement du jeu.
Ma participation s'est faite bien malgré moi et il m'a fallu beaucoup de temps pour me rendre compte que j'étais bel et bien au sein d'un jeu et que je ne maitrisais pas grand chose. La partie était commencée depuis fort longtemps quand enfin j'ai pris consience de tout ça. Cette découverte s'est faite assez brutalement au moment ou j'étais mis en echec. Il était donc grand temps de réagir si je ne voulais pas perdre. Mon adversaire et organisateur, qui m'avait inscrit de lui-même à ce jeu, avant une grande longueur d'avance puisqu'il avait commencé la partie et avait conçu les règles. Il m'a fallu donc très vite rebondir, comprendre le réglement pour reprendre la main. C'est ce que j'ai fait, assez brillament on peut le dire (soyons modeste) en venant "taquiner" mon adversaire. Le problème, c'est qu'il semble mauvais joueur et j'imagine mauvais perdant bien que la partie ne soit pas achevée. On va la faire durer un peu juste pour le plaisir. Jouons, jouons, ça pimente un peu la vie.
Je ne sais pas s'il y a d'autres joueurs pour cette partie en cours mais ce que je sais, c'est que l'organisateur a déjà organisé de la même façon d'autres jeux en intégrant aussi d'autres joueurs à leur insu. Visiblement il fonctionne toujours de la même façon, c'est récurent. Il maîtrise toujours les règles, le jeu, a la main, veut tout diriger de la partie, de sa vie, de celle de son adversaire. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que cette fois-ci il est tombé sur un gros gibier qui sait défendre sa partie.
Par contre si l'organisateur transgresse les règles et s'engage sur le terrain de la triche ou de la trahison alors là on va partir en "live" et je vais être terrible, redoutable, surprenant, imprevisible, sadique, pervers, sournois, machiavélique... Je n'ai jamais été tout ça dans ma vie mais si l'on m'y pousse ça ne doit pas être difficile de le venir, juste pour le plaisir du jeu, de devenir un autre, un personnage méchant de film tel le JOKER. Je n'apprécie guère que l'on face courrir des bruits éronnés, que l'on tente de salir, de manipuler. Le jeu doit se dérouler entre nous, pas avec d'autres qui n'ont rien à voir dans la partie. Le duel doit être entre nous, laissons les témoins à leur rôle de spectateur sans les obliger à devenir acteur.
Moi aussi je n'aime pas perdre. Quand j'accepte de jouer c'est pour gagner, d'autant plus quand on m'a inscrit à mon insu. J'irai au bout de la partie, motivé pour gagner.

4.3.05

Mon tsunamie à moi.

Sa folie a bouleversé ma vie.
Le tsunamie est violent, imprévisible. Il est anticipé par un grand calme, une sérénité de la nature. La mer se retire très loin, dégageant le paysage jusqu'à l'horizon, mettant ainsi à nu les trésors de la nature que l'oeil ne peut voir habituellement.
On se sent bien à ce moment là, heureux, apaisé. Rien ne peut laisser présager ce qui m'attend. Naïvement je vis l'instant présent, insouciant comme un enfant. On oublie tout, le passé, l'avenir, les soucis, on jouit de l'instant présent égoïstement.
Je suis en total confiance.
Soudain, un grondement sourd prévient. Il est imperceptible, sournois, on n'y prête même pas attention.
Quand le regard se tourne vers l'horizon, vers cette vague immense, violente, il est déjà trop tard. Elle arrache tout sur son passage, elle blesse, elle détruit, elle inonde, elle noit, elle etouffe... Elle jouït à son tour.
L'éternité de cet instant est insupportable. L'echelle du temps n'a plus de référence.
Je me "réveille", je sors de ma torpeur, suis je mort ou vivant ? je n'en sais rien, je saigne à l'infini, mon corps se vide de son sang, de ses larmes, de sa vie... Je ne sens plus mon corps ne sachant pas s'il est indemne. Mon âme est mortellement blessée, les sequelles sont irréversibles.
Le tsunamie a détruit définitivement ma naïveté, mon insouciance, ma confiance. Il peut se réjouir, s'en amuser, en jouïr, être fier de son sadisme et de sa perversité.
Je reste là, seul, allongé dos au sable mouillé, souillé, nu, les yeux fixés dans le bleu du ciel, la nature a repris son calme, le soleil réchauffe la Terre.
Les larmes coulent silencieusement et en flot continue le long de mes tempes.

Leur point commun

4 mars. L'année n'est pas la même mais ils sont nés le même jour : Annie et Ced. Des fleurs pour l'une, des mots pour l'autre.
Que puis je leur offrir d'autre ?

3.3.05

Assez, que ça cesse !

Déjà 3 jours que ça dure. Alors qu'il me faut habituellement 30 à 45 minutes de route pour aller ou revenir du travail je mets chaque matin entre 2 et 3 heures.
C'est de la folie douce. Un tapis de neige plus ou moins épais recouvre le bitume au poins de ne plus distinger les fossés ou les trotoirs. Les gens ont peur, ne roulent plus, glissent, agissent avec les mauvais reflex.
Félicitations à la préfecture qui a bien anticipé toute cette pagaille en interdisant la circulation aux poids lourds, c'est toujours ça de gagné. Les services d'entretien de voirie travaillent du mieux qu'ils peuvent et on ne peut leur en vouloir de passer des bouts de nuit à saler, balayer, gratter pour nous, pour moi.
Ces longs temps de trajets "cul à cul", dans le froid, à regarder la neige tomber et les congères se former me fatiguent et me stressent. Des heures à écouter la radio, à zapper sans cesse, lassé des matinales qui se ressemblent toutes. Déjà 3 jours cette semaine sans compter la neige de la semaine dernière. Il est temps que ça cesse, que la nature reprenne sa sérénité. Je suis fatigué d'arriver en retard au boulot, d'être stressé par la neige, le comportement des automobilistes, la peur de la tole froisée, le souvenir de Fred mort au volant bêtement un matin de neige. Je pense à toi qui aimait la vie.

Bilan annuel.

Dans quelques heures il sera l'heure de mon bilan professionnel annuel. Moment d'échange et de discussion avec ma hiérarchie. Bilan d'une année écoulée, une année de travail, d'efforts, de satisfaction, d'exigences... que sais-je encore.
Il faudra aussi constater les qualités, les améliorations, les points à travailler... rendre des comptes. Votre serviteur est il "conforme", est il "apte" au poste, est il en adéquation avec son emploi, est il qualifié pour remplir la mission qui lui est confiée ?
Je relisais ma dernière appréciation en me demandant ce qui avait bien pu changé en une année : amélioration ou dégradation. Ai-je encore à me justifier ? à prouver ce dont je suis capable ? Si mon employeur avait encore quelques doutes pourquoi accepterait il de m'ouvrir la porte chaque matin et de me faire un chèque chaque dernier jour du mois. Il faudra tout de même se justifier, argumenter, se vendre à nouveau.
Et puis il faut se tourner vers l'avenir. L'année à venir, les années à venir. Projet triénal, quinquenal... avoir un plan de carrière dans un secteur d'activité en perpétuel mouvance, réorganisation, fusion, extension...
Mon projet n'est certainement pas celui de mon employeur, ça serait trop simple. Il a déjà été partiellement exposé. On m'a promis un soutien, une aide, des mises en relation... j'ai confiance mais je n'attends pas après. Mon objectif est fixé, le planning est déjà lancé, les reflexions et contacts sont en cours, l'ère du changement est annoncée.

1.3.05

"J'ai vu ton profil..."

Au milieu des spams un mail retient mon attention. Julien 20 ans fait ses études dans la région. Il m'a joint une photo sur laquelle il paraît bien jeune. Son message est direct et très évocateur. Il a trouvé mon mail sur l'un de mes profils oublié sur un site que je ne cotoie plus.
Après plusieurs mails échangés je l'appelle. Il est jeune, hésitant, il bafouille. Il est à la fois timide et déterminé. Il veut bruler les étapes, vivre un fantasme fort et très "tendance". Je le mets en garde et l'invite à réfléchir. Il sera déçu et certainement traumatisé s'il vit son fantasme sans plus de préparation ou d'expérience.
Je suis une fois de plus trop "paternel", trop prévenant. Je devrai m'en fiche, ne penser qu'à moi, qu'a mon propre plaisir et tant pis si "son viol" ne le satisfait pas et ne lui procure aucune jouissance du moment que j'en sors satisfait. Pourtant je sais trop bien ce que l'on eprouve quand le fantasme dépasse la réalité.
Il ne mérite pas d'être salit et humilié à ce point, il est trop jeune. Nous nous rencontrerons en adaptant le scénario, il a le temps pour vivre encore de ses rêves. Plus tard il comprendra...

Allongé pour regarder le ciel.

Il se demande s'il doit reprendre la route du divan, si cette fois encore il y trouvera le réconfort, les réponses recherchées. Son blog est un autre divan où il se met à nu, où il s'exhibe. D'autres le regardent, le jugent, l'écoutent, jouent le reflet d'un miroir pour lui renvoyer des questions ou des axes de réflexion.
"Parce qu'on écrit ce qui va mal ou quand ça va mal", voilà en quelque sorte ce qu'il veut dire. Il a raison certainement. Sevran a commencé son journal au lendemain de l'épreuve la plus dure qu'il a pu vivre. Il a eu un besoin tout à coup d'extérioriser ce qu'il ne pouvait plus garder au plus profond de lui, seul.
Il est difficile d'écrire pour s'emerveiller, pour s'extasier, pour dire combien on est heureux ou comblé. C'est la souffrance qui nous pousse à écrire, la blessure.
Combien d'entre nous écrivent ? pour qui, pour quoi ? La mémoire collective oubliera vite ces témoignages, ces écrivains sincères et simples. Leur souffrance restera la leur, elle ne sera pas partagée. La bibliothèque nationale ne suffirait pas à elle seule pour contenir ces journaux, ces livres, ces blogs, ces témoignages au quotidien... un travail perdu à jamais. La race humaine ne s'enrichit pas toujours du vécu de ses semblables.
Je voudrais à mon tour m'allonger pour regarder le ciel, les étoiles qui meurent avant même que l'on ne les voit naître. Un jour une sera mon reflet, un point brillant parmi tant d'atures. Chacune d'elles est le reflet d'un individu. On apprend beaucoup sur soi, sur l'autre en regardant les étoiles. On ne se connait pas seul, on se connait à travers les autres.

Private blog.

Les brouillons s'accumulent. J'ai une image en tête, l'image d'un mansucrit raturé, surchargé. Certains écrits sont criants de vérité, peut être trop agressifs ou corrosifs. Ils ne peuvent être livrés tels que aux lecteurs, ils ne comprendraient pas. Je les garde donc pour moi, dans une sorte de journal intime ou plutôt un journal privé puisque ces posts n'ont rien d'intime, juste une touche plus personnelle.
Je m'étais pourtant promis de ne pas me censurer, d'être franc et clair, moi-même. Au fil des surfs je me rends compte qu'il y a forcément subjectivité, interprétation, jugement quand on est dans le rôle du lecteur. Je rejette donc la diffusion de ce qui peut porter à interprétation ou à ambiguité... quoi que... peut être faut il de temps à autre brouiller les cartes pour se protéger.