2.10.07

Déjà huit ans.

Nouvelle visite semestrielle chez le neurologue. Petit point. Petite conversation. Ambiance détendue. Petits tests.
Je découvre le professeur et son service pour ma première visite. Il n'a pas l'allure et la prestance d'un grand professeur et pourtant c'est certainement l'un des meilleurs dans son domaine. Enfin, il n'a pas non plus la solution miracle.
"Madame, approchez vous et dites moi ce que vous voyez", dit il en montrant une maison dessinée sur un papier. Test qu'il effectue à chaque visite visiblement.
Maman rit, sourit et répond "oui, oui, oui... " comme elle le fait souvent. Elle est toujours d'accord. Il change alors sa méthode, "Elle est où la souris ?". Maman regarde la feuille, le professeur, papa, elle sourit mais n'est pas à l'aise. Elle cherche la présence rassurante de papa qui veut l'aider et lui faire dire où est la souris. Il veut être fier de son épouse, montrer à tous que la maladie n'évolue pas, et pourtant. Le professeur est agacé que papa interfère.
Elle montre la souris, ouf et félicitations. Il essaye avec un autre dessin "Montrez moi maintenant les fleurs". C'est la fin, elle ne montrera pas les fleurs.
Le professeur la confie à l'un de ses collègues et en profite pour faire le point sur les aides et l'accompagnement de papa qui à 71 ans veut "assumer". Je me suis fait l'avocat du diable.
Le constat de la visite est que la maladie progresse inexorablement.

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