21.2.07

Le privilège des... roses.

Il n'y a pas plus beau privilège que celui de recevoir des fleurs. On y voit les symboles qu'on veut bien y mettre, les intentions et les sentiments que chacun veut bien. Toujours est il qu'il n'est jamais un geste anodin.
Christophe est un jardinier d'un écrivain célèbre. Il ose abuser du privilège que Stéphane avait de fleurir la maison de cet écrivain avec quelques jonquilles. Fleurs de printemps, premières fleurs de la belle saison, fleurs forestières et sauvages. Elles sont si simples et si temporaires à la fois.
J'aime les roses, il y en a de toutes les couleurs, il y en a des mitigées. Elles sont belles, elles sont parfumées, elles sont sauvages, raffinées, parfois sophistiquées. La rose est signe d'amour, de tendresse, d'amitié.
Quel privilège de la recevoir, de la regarder, de l'admirer, de la sentir en fermant les yeux, une simple aspiration lente et durable, afin de conserver au plus profond de moi-même son doux parfum impossible à emprisonner définitivement. Elle demande toute une attention particulière pour la protéger le plus longtemps possible. Le privilège suprême serait de pouvoir la maintenir pour l'eternité. La rose est épineuse, sous son air douce et charmeuse c'est une fleur de caractère, elle n'est pas si naïve qu'on veut bien le croire. Quiconque voudrait l'abuser sera bien vite griffé jusqu'au sang, quelques gouttes perleront, un sang rouge, rouge comme la rose de la passion.
J'ai le privilège de la rose, la rose de la passion, elle est importante, essentielle, unique, elle est séduisante. J'en prends soin et je la protège, j'en suis le gardien. "C'est le temps que je perds pour ma rose qui fait ma rose si importante."

Aucun commentaire: