7.2.07

C'était en 1980, j'avais 8 ans.

Le macadam de la cour d'école est couleur charbon. Il vient d'être refait. Les vieux platanes ont été remplacés par des plus jeunes tuteurés. Les marelles et autres jeux de l'oie ont été recouverts par ce tapis noir.
Ce qui me surprend le plus ce sont les cris. Six cents enfants qui courrent et s'excitent en attendant que la cloche sonne, c'est un Tsunami sonore qui me tombe dessus dès que je passe la grille de l'école. Tout a changé et pourtant c'est comme il y a 27 ans. Les batiments sont les mêmes, juste rénovés, remis aux normes de sécurité.
Quelques têtes plus ou moins blondes me reconnaissent, viennent me dire bonjour, d'autres jouent au caïd et viennent tourbillonner devant moi juste pour que je leur prête attention. Tout ce bruit et cette agitation me laissent à penser que les enseignants devraient porter des "BAB" de l'armée.
La cloche sonne, les rangs ne se forment pas. La discipline n'est plus ce qu'elle était. Les enseignants arrivent, en retard ; quel exemple. Les "troupeaux" entrent dans les classes, désordonnés, bruyants, agités... On laisse filer. Je suis la classe de mon neveu pour re-découvrir les salles de mon enfance. Tout me semble si petit, ces tables et ces chaises miniatures pour ces enfants d'à peine 8 ans. Il y a dans cette salle un bazard incroyable. Les tables ne sont plus positionnées en rang d'oignon comme autrefois mais par petits groupes : ce doit être les nouvelles méthodes pour le bon équilibre des enfants, l'ouverture aux autres, l'épanouissement des personnalités...
La Maitresses obtient le calme, me présente, "l'oncle de..." qui est venu pour présenter le saxophone dans le cadre du programme de découverte des différentes familles d'instruments de musique.
J'ouvre la valise qui contient mon précieux sax alto, ça brille comme de l'or, la magie commence et oeuvre dans les yeux des enfants. Les questions fuseront, ils veulent voir, toucher, entendre... Ils ont 8 ans à peine. J'étais à leur place, c'était en 1980.

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