9.1.06

D'abord il y a eu un studio flou, le studio Merlin, le même que pour les émissions de Ruquier,

Ensuite il y a eu la star de l'émission, J2M,Enfin, il y a eu la voix la plus douce de la station, la belle et jolie Julie.

Et puis il y avait le public, les fidèles du blog, on échangeait nos pseudos pour mettre un visage sur un Val77, un Catalan92... Et il y avait Cédric, "LE" Belge, celui qu'Aurélien d'Europe 1 a largement taquiné.

J'ai été séduit, emerveillé par cette emission radio. Un enfant au cirque en quelque sorte. Le direct exige un zéro défaut et même si tout semble simpe et naturel, il y a un réel travail et un minutage digne d'un horloger Suisse pour une telle émission.

L'invité pour cette première : Pascal SEVRAN à la scène, Jean-Claude JOUHAUD à la ville. Après son interview intimiste hier chez FOGIEL à Morterolles, il est incroyable de l'avoir juste devant moi à moins de 10 mètres. Il est tel que je l'imaginais, à peine marqué par le temps. Morandini met un climat sympathique dans l'interview mais n'hésite pas à bousculer son invité. Le ton au fil des minutes se tasse, devient plus intime, comme s'il n'y avait que nous, une quarantaine de personnes autour d'un homme qui narre une histoire. Out les auditeurs, nous sommes suspendus aux mots de l'écrivain, qui parle sans peur, sans pudeur. Il a compris que l'Homme s'impose des codes de bonne conduite ou de bien paraitre qui ne rime à rien. Nous ne faisons que passer. Il nous faut profiter de la vie, vivre d'Amour, aimer le sexe sans honte, ne pas s'encombrer, aller à l'essentiel. Au fond Sevran aurait pu écire lui aussi 'L'essentiel est invisible". Il a vécu l'essentiel avec Stéphane, jeune homme beau et séduisant, touché à 25 ans par une maladie que je peux nommer depuis hier et emporté 10 ans plus tard, en 1998, laissant à jamais Sevran orphelin d'Amour et inconsollable.
Je n'ai osé posé de questions à cet homme qui a quitté le plateau aussi vite qu'il l'avait habité. Pourtant certaines me brulent les lèvres. Imagine t il combien son histoire, son journal, son histoire, sa vie, la sienne et celle de son compagnon, combien tout cela est important pour bon nombre de lecteurs, de jeunes, de gays, qui s'identifient d'une manière ou d'une autre à Jean-Claude ou à Pascal. Pour certains il est celui qui réussit à écrire leur histoire, pour d'autres celui qui pourrait être l'amant idéal ou le père idéal, le conseiller conjugal... Que sais je encore. En a t il seulement conscience ?

Un jour, alors que j'étais au rayon librairie d'une grande surface, je tombe par hasard sur un livre intitulé "La vie sans lui", je venais de perdre un être qui m'est très cher. J'ai pleuré, pleuré parce que Jean-Claude a perdu S., parce que j'avais perdu A.

A mon tour, il me fallait imaginer ma vie sans lui.

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