10.1.06

Les enfants du Marais.

J'ai des souvenirs plein la tête de cette journée Parisienne.
Tout d'abord cette excitation naissante d'assister à une émission radio. Ces échanges de mails et sms avec Cédric depuis quelques jours n'ont fait qu'accentuer l'effet.
Il y a aussi cette attente devant la station à écouter Danielle, une fidèle des émissions de Ruquier, qui semble connaitre beaucoup de monde dans la station. 9h50, je regarde machinalement ce monospace bleu marine qui attend devant les barrières bleue aux couleurs de la radio. Pas de panneau "Taxi" sur le toit. Passe à deux mètres de moi quelqu'un que je ne reconnaitrai qu'à bord du monospace : Laurent Ruquier, qui fonce au Moulin Rouge (d'après Danielle) pour enregistrer l'émission de France 2. Je n'ai pas eu le réflexe de l'interpeller le petit Havrais pour lui dire que je suis voisin et lui demander de faire une photo.
Il y a aussi ces mots de Sevran, qu'en j'entends aux Halles une ado mal habillée dire à sa copine "sale pute". Sevran ne se défroque pas, il apprécie Sarkozy non pas pour sa couleur politique mais pour son métier qu'il prend à coeur : "Sarkozy est un excellent Ministre de l'Intérieur. Il parle à la rue comme la rue lui parle".
Et puis il y a ce souvenir de cette classe croisée à la porte du Marais, rue Ste Croix de la Bretonnerie. Ces bambins de 4 ou 5 ans tout au plus, accompagnés par quelques instits et quelques mamans. Savent ils où ils se trouvent exactement ? que derrière ces murs du Marais se cachent des splendides batissent mais aussi des lieux de luxure, combien reviendront ici quand ils seront adultes ? quelle sera leur sexualité ?
Je passe la porte du Marais pour prendre la rue St Rémy et m'engouffrer rue Quincampoix. Je me replonge dans cette librairie qui mélange habillement différentes littératures. J'ai envie de rester ici et de m'asseoir dans un fauteuil pour parcourir ces livres, ces récits, ces romans, ces histoires vécues, ces recueils de photos couleurs et noir et blanc.
Je me souviens aussi de ce snack sur les Champs où Cédric dévorait son Mac chose pendant que je parlais, parlais, parlais... un garçon attentif.
Et puis aussi ce cette rue Charlot dans le Marais qui porte le nom de mon collègue D., celui qui aime les garçons, ça ne s'invente pas un nom pareil au coeur du Marais.
Je me souviens...

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