21.9.06

Sache que... je.

Avant son départ il y a quelques mois pour un autre service, je voulais lui écrire, enfin plutôt lui envoyer un mail, lui dire combien j'avais apprécié de travailler avec lui, combien j'avais apprécié sa présence, l'homme privé, son caractère même celui des mauvais jours.
Il porte en lui des traces de blessures, qui n'en porte pas ? Il se connaît visiblement très bien, sait les erreurs à ne pas commettre, et oriente sa vie avec "trop" de retenue à mon goût. C'est un idéaliste ce qui détonne avec sa jeunesse et son charisme. Il séduit sans s'en rendre compte mais en est totalement conscient. Il assume et tente de ne pas faire souffrir. Il ne cède pas aux facilités et à la tentation. Il vit pour la musique, pour extraire ainsi ses convictions, ses souffrances, ses blessures, ses espérances comme un extrait la pulpe vitaminée d'un fruit pressé.
Je voulais lui écrire, je voulais lui dire, je voulais qu'il sache... je sais maintenant qu'il sait, qu'il lit, qu'il est discret, qu'il respecte les non-dits entre nous. Merci. Je sais que rien n'en est changé pour autant entre nous, il sait ce que j'éprouve pour lui, il sait que les choses sont impossibles, il sait qu'y penser n'est pas dangereux, il sait que je ne serai pas le dernier, il sait qu'il ne pourra lutter et rien changer, il sait que l'humour et un regard complice sont nos meilleurs boucliers. Il sait que a peau mate et bronzée, que son type méditerannéen, que son parfum, que son visage, sa bouche et ses cheveux, que son harmonie sont une arme redoutable. Je voulais juste lui dire tout ce qu'il sait déjà, tout ce que les mots ne m'auraient pas permis d'exprimer, tout ce que je ne peux lui dire, de peur de briser ce qui est magique entre nous. Je voulais qu'il sache que... je...

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