5.9.06

S'il me fallait partir.

Des mois et des mois que je réfléchis, que j'ai écrit quelques souhaits pour ne pas dire volontés. Bien avant avoir lu Sevran qui visite régulièrement son notaire pour modifier son testament, j'ai souhaité distribuer mes quelques biens, privilégier certains, ceux que j'aime. Je ne pourrai en donner à tous ceux que j'aime. C'est vite fait, il n'y a pas fortune. C'est plus de l'ordre de la symbolique. Je n'ai aucune idée du devenir de mon corps, des cérémonies, peu m'importe de ces futilités, mais que l'on ne perde pas son temps à venir visiter une stèle ou un monument, la pensée suffit amplement.
Ma plus grosse préoccupation est cette assurance vie au travail, répartie depuis 2 ans entre deux personnes. Ni l'une ni l'autre ne le mérite vraiment mais je n'arrive pas à modifier cette clause bénéficiaire. C'est idiot. Comprendraient ils ? j'en doute mais je sais qu'un battement d'aile de papillon peut provoquer un ouragan à l'autre bout du monde, seule cette connaissance me suffit. Un jour, peut être au dernier soir de leur vie, tel le Papé (Yves Montand) dans l'oeuvre de Pagnol, ils prendront conscience des actes manqués, j'en suis persuadé.
Qu'on m'enterre, qu'on me brule, qu'on donne mon corps à la science ou qu'on donne mes organes, qu'on me répande dans la nature... mais qu'on ne perde pas son temps à fleurir le passé.
Mes biens personnels seront vite répartis, un saxo qui est certainement mon bien le plus cher d'un point de vue sentimental, une voiture à crédit, une maison, quelques liquidités, de l'Amour en pagaille... rien d'extraordinaire.
Mais qu'on se rassure, je suis là et bien là, y penser ne fait pas mourir, c'est juste au cas où il me faudrait partir.

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