19.2.05

Fausse route.

Inexorablement la maladie avance. Hier Papa lui avait dit qu'il était chez moi, à 3 maisons de la leur en sortant à droite.
Elle était seule, surement perdue, peut être paniquée. Elle s'ennuie. Elle déprime et pleure.
Papa commece à fatiguer, à s'user. C'est un travail quotidien, une présence permanente. Il est fier et refuse de se faire aider, il faudra bien pourtant.
Elle est partie à gauche pour faire plus d'un kilomètre pour terminer chez mon frère. Elle n'a pas oublié le chemin. Question d'habitude peut être ou un moment de lucidité. Papa a été la chercher la bas.
L'avenir fait peur, je n'ai pas la force d'affronter ça, pas encore, peut être plus tard. Pour le moment je veux penser à moi, à mon avenir, garder intacte mes souvenirs, ne pas voir dépérir celle que j'aime, qui m'a enfanté, celle qui dès le premier jour m'a reconnu.
Bientôt elle ne nous reconnaitra plus.

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