1.3.05

Allongé pour regarder le ciel.

Il se demande s'il doit reprendre la route du divan, si cette fois encore il y trouvera le réconfort, les réponses recherchées. Son blog est un autre divan où il se met à nu, où il s'exhibe. D'autres le regardent, le jugent, l'écoutent, jouent le reflet d'un miroir pour lui renvoyer des questions ou des axes de réflexion.
"Parce qu'on écrit ce qui va mal ou quand ça va mal", voilà en quelque sorte ce qu'il veut dire. Il a raison certainement. Sevran a commencé son journal au lendemain de l'épreuve la plus dure qu'il a pu vivre. Il a eu un besoin tout à coup d'extérioriser ce qu'il ne pouvait plus garder au plus profond de lui, seul.
Il est difficile d'écrire pour s'emerveiller, pour s'extasier, pour dire combien on est heureux ou comblé. C'est la souffrance qui nous pousse à écrire, la blessure.
Combien d'entre nous écrivent ? pour qui, pour quoi ? La mémoire collective oubliera vite ces témoignages, ces écrivains sincères et simples. Leur souffrance restera la leur, elle ne sera pas partagée. La bibliothèque nationale ne suffirait pas à elle seule pour contenir ces journaux, ces livres, ces blogs, ces témoignages au quotidien... un travail perdu à jamais. La race humaine ne s'enrichit pas toujours du vécu de ses semblables.
Je voudrais à mon tour m'allonger pour regarder le ciel, les étoiles qui meurent avant même que l'on ne les voit naître. Un jour une sera mon reflet, un point brillant parmi tant d'atures. Chacune d'elles est le reflet d'un individu. On apprend beaucoup sur soi, sur l'autre en regardant les étoiles. On ne se connait pas seul, on se connait à travers les autres.

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