4.3.05

Mon tsunamie à moi.

Sa folie a bouleversé ma vie.
Le tsunamie est violent, imprévisible. Il est anticipé par un grand calme, une sérénité de la nature. La mer se retire très loin, dégageant le paysage jusqu'à l'horizon, mettant ainsi à nu les trésors de la nature que l'oeil ne peut voir habituellement.
On se sent bien à ce moment là, heureux, apaisé. Rien ne peut laisser présager ce qui m'attend. Naïvement je vis l'instant présent, insouciant comme un enfant. On oublie tout, le passé, l'avenir, les soucis, on jouit de l'instant présent égoïstement.
Je suis en total confiance.
Soudain, un grondement sourd prévient. Il est imperceptible, sournois, on n'y prête même pas attention.
Quand le regard se tourne vers l'horizon, vers cette vague immense, violente, il est déjà trop tard. Elle arrache tout sur son passage, elle blesse, elle détruit, elle inonde, elle noit, elle etouffe... Elle jouït à son tour.
L'éternité de cet instant est insupportable. L'echelle du temps n'a plus de référence.
Je me "réveille", je sors de ma torpeur, suis je mort ou vivant ? je n'en sais rien, je saigne à l'infini, mon corps se vide de son sang, de ses larmes, de sa vie... Je ne sens plus mon corps ne sachant pas s'il est indemne. Mon âme est mortellement blessée, les sequelles sont irréversibles.
Le tsunamie a détruit définitivement ma naïveté, mon insouciance, ma confiance. Il peut se réjouir, s'en amuser, en jouïr, être fier de son sadisme et de sa perversité.
Je reste là, seul, allongé dos au sable mouillé, souillé, nu, les yeux fixés dans le bleu du ciel, la nature a repris son calme, le soleil réchauffe la Terre.
Les larmes coulent silencieusement et en flot continue le long de mes tempes.

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