20.1.05

Grèves.

SNCF, EDF, Enseignants... ça recommence. Fonction publique. Horaires, effectifs, salaires.
Je ne connais pas leurs métiers, leurs difficultés. Il serait facile de tomber dans le cliché "les profs ne bossent que 20h la semaine et ont plus de 4 mois de congés par an" ou bien "A l'EDF ils ont parmi les meilleurs salaires (même les jeunes embauchés ???)" ou bien "Avec tous les avantages qu'ils ont à la SNCF".
A chaque métier ses contraintes. Il est bien légitime de se battre pour non seulement conserver ses acquis mais en plus pour en obtenir de nouveaux.
Je m'interroge simplement sur la bataille des syndicats "nationaux" qui sont très actifs et présents dans la fonction publique mais où sont ils pour la défense du petit couvreur qui bosse 40 à 50 heures sous la pluie et dans le froid actuellement et pour quel salaire ? Et celle de la caissière du géant de la grande surface qui doit demander l'accord à la "chef de caisse" pour aller au toilette ? Et celle de l'interimaire ?
Qui tient la tête des ses puissances contre-patronnales ? Nos parents, les soixantuitards... ceux qui seront retraités dans les 5 ans à venir tout au plus. Quelles motivations ont ils pour défendre les travailleurs de demain ? Eux qui ont eu la chance d'être dans la génération où les augmentations de salaire étaient automatiques et sans contre-partie, les évolutions hiérarchiques systématiques... Quels combats ont ils menés pour leurs propres carrières ? Après leur départ qui sera formé pour tenir ce rôle syndical ? Pourquoi ont ils un poids dans le public mais pas dans le privé ?
Au sein même de mon entreprise, l'une des plus importantes de France, le schéma est identique, représentants vieillissants et usés, manque d'idées, monopolisation des postes, erreurs de combats, de stratégies et de moyens d'action... et nous faisons partie d'une population encore privilégiée, enfin c'est juste mon avis.
Y a t'il encore un avenir syndical et n'est ce pas un frein contre-productif ?

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